Les 15 nouveaux députés d’origine maghrébine

 Les 15 nouveaux députés d’origine maghrébine

16 Franco-Maghrébins élus sous l’étiquette LREM-MoDem font leur entrée à l’Assemblée nationale dans le sillage de Mounir Mahjoubi


Les candidats Franco-Maghrébins ou d’origine maghrébine qualifiés étaient 39 au soir du premier tour des législatives, du jamais vu. La République en Marche en avait investi un certain nombre, dont plusieurs seront les nouveaux visages de la diversité à l’Assemblée nationale. Au total, 15 élus de la diversité originaires du Maghreb siègeront au Palais Bourbon.


Exit les figures du quinquennat Hollande. Les deux seuls députés maghrébins sortants, Razzye Hamadi et Malek Boutih, ont été éliminés dès le premier tour. Même qualifiées pour le deuxième tour, les anciennes ministres maghrébines socialistes n’ont quant à elles pas réussi à conquérir un siège. Myriam El Khomri paie l’impopularité de la loi qui porte son nom dans une circonscription parisienne pourtant réputée acquise à la gauche, tandis que Najat Vallaud Belkacem a été sèchement battue à Villeurbanne (Rhône).


Mais, avec la vague de La République en Marche (LREM) qui submerge l’hémicycle, de nouvelles figures de la diversité font leur entrée sous les ors du Palais Bourbon. Ils étaient 39 qualifiés pour le deuxième tour, dont une vingtaine en situation de l’emporter. Au final, ils sont 16 élus, tous sous l’étiquette de LREM ou du Modem.


 


Transfuges et nouvelles têtes


Leur figure de proue, Mounir Mahjoubi, jeune secrétaire d’État au Numérique d’origine marocaine, s’était même payé le luxe d’éliminer au premier tour le patron du PS, député de Paris depuis 20 ans. Il l’emporte au second tour face à la candidate de la France insoumise (FI) Sarah Legrain. Étant membre du gouvernement, c’est sa suppléante Delphine O qui siègera à sa place.


Elle rejoindra plusieurs nouveaux venus en politique, dont certains ont encore tout à apprendre de leur nouveau métier. Les interventions de certains candidats du mouvement présidentiel dans les médias ont même suscité une pluie de moqueries. D’autres sont des transfuges d’autres partis. Ainsi, Mjid el Guerrab, nouveau député de la 9e circonscription de l’étranger, avait échoué à obtenir l’investiture du PS, avant de demander – en vain – celle de LREM. Se présentant malgré tout sous l’étiquette majorité présidentielle, il a battu au deuxième tour une candidate à la même étiquette, la sénatrice MoDem Leïla Aïchi.


Plusieurs candidats d’origine maghrébine avaient également été investis par la France insoumise. Parmi eux, la Franco-Tunisienne Leila Chaibi, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle, pointe une diversité de façade. « Parmi tous ces nouveaux députés de la “diversité”, il y a très peu d’ouvriers ou de personnes issues de la classe moyenne », regrette-t-elle. « J’aurais préféré une diversité sociale. La plupart sont des CSP+ », dénonce la candidate malheureuse dans la 10e circonscription de Paris.


 


La liste complète


Anissa Khedher – Rhône – LREM


Sonia Krimi – Manche – Majorité présidentielle


Fadhila Khattabi – Cote d’or – LREM


Mustapha Laabid – Rennes sud – LREM


Nadia Essayan – Cher – LREM


Belkhir Belhaddad – Moselle – LREM


Brahim Hammouche – Moselle – Modem


Mounir Mahjoubi – Paris – LREM


Naïma Moutchou – Val D’oise – LREM


Sarah El Haïry – Loire Atlantique – Modem


Said Ahamada – Bouches du Rhône – LREM


Mohamed Laquila – Bouches du Rhône – Modem


Fiona Lazaar – Val d’Oise – LREM


Amal Amélia Lakrafi – Afrique de l’Est et australe et Moyen-Orient – LREM


Mjid el Guerrab – Afrique du Nord et de l’Ouest – Majorité présidentielle


Rached Cherif