Les cantines du 9e à Paris luttent contre le gaspillage alimentaire

 Les cantines du 9e à Paris luttent contre le gaspillage alimentaire

Crédit photo : Fondation Nicolas Hulot


Ces initiatives sont pour l’instant locales et elles tendent à se généraliser. Doucement mais sûrement. Un an après le vote de la loi contre le gaspillage alimentaire qui empêche les supermarchés de jeter la nourriture, les cantines du 9e arrondissement de Paris s’y mettent.


Depuis quelques jours, les surplus des cantines du 9e arrondissement de Paris ne finiront plus à la poubelle. 


Concrètement, une association va se charger de récupérer les surplus de production de la cantine centrale qui fournit toutes les écoles de l’arrondissement, pour les redistribuer ensuite aux plus démunis dans des centres d’hébergement, soit 3 600 repas. Et ce, deux fois par semaine.


A ce titre, la caisse des écoles a d’ailleurs reçu le label « Restau responsable » décerné par la Fondation Hulot.


Consommées le jour-même


L’association en question, c’est « Le chaînon manquant ». La mairie LR du 9e arrondissement de Paris a signé un partenariat avec elle. Depuis 2014, « Le chaînon manquant » se charge de récupérer les denrées alimentaires vouées à la destruction auprès des professionnels. 


Les denrées en question sont ensuite redistribuées et consommées le jour-même par les bénéficiaires de différentes associations partenaires, le tout en respectant la chaîne du froid évidemment.


1,3 milliard de tonnes de nourriture jetées chaque jour


« Le chaînon manquant » a participé à la conception de la loi anti gaspillage alimentaire qui a été votée en février 2016 et portée par le médiatique Arash Derambarsh, élu conseiller municipal UMP à Courbevoie. Une loi qui permet de lutter contre ce terrible chiffre : un supermarché gâche chaque jour, en moyenne, plus de 20 kg de nourriture.


Autres chiffres : chaque foyer jette l’équivalent de 20 kg de nourriture par an. À l’échelle mondiale, c’est 1,3 milliard de tonnes de nourriture qui est perdue ou gaspillée tous les ans, soit un tiers des aliments produits dans le monde.


Tous les acteurs de la chaîne alimentaire, particuliers et professionnels, peuvent donc agir à leur niveau pour lutter contre le gaspillage. 


Chloé Juhel