Les associations de sans-papiers interpellent Jean-Luc Mélenchon

 Les associations de sans-papiers interpellent Jean-Luc Mélenchon


Plus de 20 ans de lutte, des gouvernements de droite et de gauche se succédant, tout comme les lois, circulaires et autres amendements, pourtant les conditions des travailleurs sans-papiers, migrants, réfugiés et autres demandeurs d’asile reste désespérément ignorées. 


C’est pourquoi la Coordination 75 des Sans-Papiers (CSP75), soutenue par l'Union Nationale des Sans-Papiers (UNSP) et la Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrants (CISPM), appelle à manifester devant les QG de campagne des candidats à la présidentielle.


Espoirs et déceptions


L’année dernière à même époque, les travailleurs sans-papiers, au prix d’une longue bataille, arrachaient du cabinet du ministère du Travail, la mise en place d’un groupe de travail tripartite regroupant le ministère du Travail, les sans-papiers et l’intersyndicale dans le but « d’engager un processus de travail commun » afin d’arriver à terme à ce que « tout travailleur sans-papiers soit régularisé sur simple preuve de relation de travail, sans condition de durée, de séjour ou d’emploi ».


Une avancée dont se félicitait l’association Droits devant : « Cette victoire, arrachée grâce au courage, à l’unité et à la solidarité exemplaires des sans-papiers, marquera probablement d’une pierre blanche la longue marche des sans-papiers, entamée il y a 20 ans, qui porte en son sein l’interminable combat pour l’égalité des droits ». Depuis, pas d’avancée significative n’a pu être notée et le combat pour l’égalité des droits continue.


Election présidentielle


Ainsi, l’élection présidentielle est une occasion de « forcer » les candidats à regarder du côté des conditions des travailleurs sans-papiers, du droit d’asile et plus largement de l’ensemble de la politique migratoire. C’est pourquoi la Coordination 75 des Sans-Papiers (CSP75), l'Union Nationale des Sans-Papiers (UNSP) et la Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrants (CISPM) appellent à des rassemblements devant les QG de campagne des candidats à la présidentielle et ce, dès aujourd’hui (14 avril), devant celui de Jean-Luc Mélenchon.


Les revendications restent les mêmes : « la régularisation globale des sans-papiers, le respect du droit d'asile et une politique d'accueil respectueuse de la dignité humaine, le respect des droits individuels et collectifs des résidents et délégués des foyers de travailleurs migrants, l'égalité et la justice sociale, la liberté de circulation et d'installation de tous, partout ! ».


Le candidat de la France Insoumise entendra-t-il cet appel ? Quoiqu’il en soit, les campagnes électorales sont propices aux promesses, qui malheureusement restent bien souvent sans suite…


CH. Célinain