Le quartier européen de Strasbourg a enfin sa mosquée
Il aura fallu un peu plus de trois ans de travaux pour la livraison de la mosquée du quartier européen de Robertsau à Strasbourg. L’inauguration de cette mosquée, située à mi-chemin entre une église catholique et une paroisse protestante, est prévue pour le 4 juin.
20 ans d’attente, 3 ans de travaux
La plaque inaugurale sera dévoilée par Roland Ries, le maire de Strasbourg. La ville a en effet participé au projet en mettant à disposition le terrain de 1 137 m² par le biais d’un bail emphytéotique et en subventionnant les travaux à hauteur de 150 000 euros, soit 10 % du cout total. Le budget a pu être bouclé grâce à des aides du Maroc et du Koweït.
Les principaux dignitaires religieux de la région seront également présents pour l’inauguration aux côtés de Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France (UMF) : L’archevêque de Strasbourg, le grand rabbin du Bas-Rhin, le président de l’Union bouddhiste de France et le président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine.
Un lieu moderne et ouvert sur le monde
« En réalité, cela fait 20 ans qu’on attendait notre propre mosquée au centre-ville », a affirmé à Saphirnews Chaïb Choukri, président de l’Association Cultuelle des Deux Rives (ACDR) qui gère l’édifice.
Avec le mois de ramadan qui approche, ce nouveau lieu de culte qui peut accueillir jusqu’à 500 fidèles vient répondre à un besoin exprimé depuis longtemps par les musulmans strasbourgeois, mais pas seulement. La présence à proximité d’administrations européennes et d’une cité universitaire draine aussi des musulmans de toutes nationalités.
Alors que dans la plupart des mosquées la salle réservée aux femmes est isolée de la salle de prière des hommes, celle de la nouvelle mosquée se situera en mezzanine « pour qu’elles aient également une vue sur la salle principale et l'imam », explique M. Choukri. Juste à côté de l’édifice, un espace culturel ouvrira en 2016 ses portes aux musulmans, mais aussi aux autres sensibilités, dans l’idée d’en faire un lieu d’échanges.
Rached Cherif