Le pari de l’économie sociale et solidaire remporté par l’ESSEC
Cela fait près de 15 ans maintenant que l’ESSEC a ouvert une chaire d’enseignement consacrée à l’« économie sociale et solidaire ». Un pari audacieux remporté par la grande école de management.
Chaque année, 700 étudiants, dont 200 étrangers, sortent de l’ESSEC. Parmi ses chaires d’enseignement, ce prestigieux établissement, qui forme à la haute finance et aux techniques de marketing, a choisi de miser sur une matière qui, à l’époque, suscitait très peu d’intérêt. En 15 ans, les choses ont bien changé. Et l’histoire prouve que l’ESSEC a eu raison d’emprunter la voie de l’économie sociale et solidaire.
Spécialisation de 6 mois
Ce sont deux professeurs qui sont à l’origine de ce pari un peu fou. L’idée remonte à 2001, la mise en pratique à 2003. Une spécialisation de 6 mois à l’économie sociale et solidaire est alors ouverte, avec le concours financier de la Caisse des Dépôts, de la Macif ou encore de la Fondation de France. Depuis lors, chaque année, une cinquantaine de candidatures sont déposées, une vingtaine retenue. Les étudiants viennent se pencher sur les notions de lucrativité limitée et d’impact social, entre autres concepts, qui ne sont aujourd’hui toujours pas enseignées en école d’ingénieur, et nulle part ailleurs. Depuis son lancement, plus de 300 anciens étudiants ont trouvé leur place sur le marché de l’emploi.
Égalité des chances et Antropia
Et l’ESSEC ne s’est pas arrêté là. En 2003, elle a lancé également son programme d’égalité des chances, puis 2 ans plus tard, Antropia, un incubateur social qui a pour but de promouvoir l’entrepreneuriat social en Ile-de-France. Des initiatives qui veulent répondre à un besoin social, tout en ayant à cœur de prévoir la viabilité économique du projet. Plus récemment, en 2011, l’ESSEC a ouvert une chaire consacrée à la Philantropie, signe, s’il en faut, que le virage humaniste se confirme pour cette école fondée en 1907 par les Jésuites.
Chloé Juhel