Le Maroc très impliqué dans la COP21

Présente en nombre à Paris pour la COP21, la délégation marocaine prend largement sa part dans les discussions d'autant plus que la prochaine édition se tiendra au Maroc. C'est ce mercredi (2 décembre) que la ministre marocaine de l'Environnement, Hakima El Haite, a annoncé officiellement que Marrakech accueillera la future COP22 dont elle sera la présidente.

Cette dernière en a profité pour souligner la prise de conscience mondiale et la légitimité du Maroc à accueillir la prochaine Conférence des Nations unies sur le climat.

Une année constructive pour le climat

Si la France peut se targuer d'accueillir 150 chefs d’État dans des conditions des plus délicates ces dernières semaines à Paris, c'est surtout la prise de conscience mondiale sur les changements climatiques qui est mise en avant.

Les deux objectifs principaux de cette COP 21 sont la mobilisation de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 par les pays développés pour aider les pays en voie de développement à lutter contre le dérèglement climatique, et surtout un accord international pour limiter le réchauffement mondial à 2°C (voire 1,5°C) d'ici à 2100.

Hakima El Haite souligne les avancées mondiales réalisées cette année « De l’accord de Lima [Organisatrice de la COP 20, ndlr], dont la technicité ne reflétait pas le discours politique, nous avons produit, à Bonn puis à Paris, un texte qui reconnaît la nécessité pour lutte contre le changement climatique d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) ».

Une vision marocaine sur le climat

La ministre marocaine de l'environnement semble plutôt confiante quant à l'implication internationale sur le financement de la lutte contre le changement climatique. Cette dernière évoque les cinq prochaines années qui permettront « d'affiner la feuille de route » et se projette directement à l'année prochaine où, comme en 2001, Marrakech accueillera la Conférence des Nations unies sur le changement climatique.

Dans un entretien à Europe1, Hakima El Haite rappelle la légitimité du Maroc, qui avait initié une véritable politique sur le changement climatique dès 1964 : « Le Maroc s'est conditionné au climat et a fait sa politique de l'eau, pour des raisons de survie, pour des raisons d'assurance et de garantie de l'accès à l'eau potable, de la sécurité alimentaire, avec la politique des barrages, etc. et donc nous avons pris le rythme il y a très longtemps ».

Une transition des plus logiques et naturelles entre Paris et Marrakech, avec une COP22 qui devrait être dans la lignée de Lima et Paris pour la survie de notre planète.

F. Duhamel