Le Front de gauche dénonce la « dérive de l’utilisation de la police »

 Le Front de gauche dénonce la « dérive de l’utilisation de la police »

Le Front de gauche dénonce notamment la chasse aux opposants et aux militants. Valéry Hache/AFP


Éric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche, a dénoncé vendredi « une dérive de l'utilisation de la police », estimant que le gouvernement se sert des policiers comme « gardes-barrières sociaux ».


« Aujourd'hui il y a une espèce de parallèle à faire entre la façon dont des syndicalistes d’Air-France sont pourchassés, la façon dont des membres d’associations qui défendent les migrants sont pourchassés, et effectivement on a l’impression que l’état d’urgence sert à tout sauf à lutter contre le terrorisme », a-t-il déclaré sur France-Inter.


« C'est le rôle d’un gouvernement de savoir utiliser les forces de police à bon escient. Et là, il les utilise à mauvais escient, il les utilise pour faire taire ses opposants », a-t-il poursuivi. « Mettons les policiers là où ils sont nécessaires (…), mais ne les mettons pas à jouer les gardes-barrières sociaux du gouvernement et c'est ce qui se passe malheureusement depuis des mois, on l’a vu avec la loi Travail ».


Sur l'accueil des réfugiés, M. Coquerel a jugé que le gouvernement « n’est pas à la hauteur ». « Aujourd’hui ce n’est plus des promesses qu’il faut. Il faut concrètement qu’à la rentrée il y ait des centres d’accueil, de jour et de nuit, dignes de ce nom », dit-il. Il a estimé « qu'il faudrait aussi élargir » le droit d'asile aujourd’hui « très restrictif et qui ne tient pas compte notamment de toute la question des réfugiés climatiques, de toute la question des réfugiés économiques ».


Rached Cherif


(Avec AFP)