Le fossoyeur de l’islam battu aux élections

 Le fossoyeur de l’islam battu aux élections

Robert Chardon


 


Robert Chardon, le maire de Venelles, avait été exclu de l’UMP suite à sa sortie polémique de mai dernier où il avait déclaré sur Twitter vouloir interdire l’islam en France. Il vient d’être battu lors d'élections municipales partielles.


 


Finalement cracher sur les musulmans n’a pas que du bon, même à droite. Robert Chardon vient d’en faire l’amère expérience. Ce dimanche 27 septembre, le maire (ex-UMP) de Venelles a perdu sa couronne, battu au second tour des élections municipales dans cette commune des Bouches-du-Rhône. Avec 31,17% des voix, il a terminé derrière Arnaud Mercier (DVD, 36,69%) et Didier Pesprez (Divers gauche, 32,14%).


En mai dernier il avait lancé sur Twitter l’idée « d’interdire le culte musulman en France ». Une sortie qui avait créé la polémique. Sans se dégonfler, le maire avait détaillé sa proposition réclamant la modification de la Constitution, « je supprime la loi de 1905 et proclame que la République favorise la pratique de la foi chrétienne ».


Il avait même poussé le bouchon en se comparant à Louis XIV (qui a interdit le protestantisme), « 332 ans après la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV on interdit l’islam en France » et prévenant déjà ceux qui ne voudraient s’y plier, « les contrevenants prendront le bateau ou l’avion (…). L’islam au Maghreb, c’est très bien ».


Des propos ahurissants pour un élu de la République qui n’hésitait pas à les agrémenter de photos et vidéos sur son compte Facebook, comme l’image d’un drapeau français frappé du message, « Protégez-vous, adoptez un cochon ».


Nicolas Sarkozy lui-même était monté au créneau pour demander sa révocation du parti. Plusieurs membres de sa majorité municipale avaient démissionné et une élection partielle a été provoquée.


 


Jonathan Ardines