Le FN défend l’investiture de candidats aux propos passés islamophobes et homophobes
Nicolas Bay, directeur de la campagne FN pour les législatives, a défendu mardi l'investiture de plusieurs candidats aux propos passés homophobes, islamophobes ou xénophobes relevés par la presse, soulignant qu'ils s'étaient « largement expliqués » dessus.
« Les candidats que vous évoquez se sont largement expliqués et ont parfois exprimé leurs regrets par le passé sur ces propos maladroits ou sortis de leur contexte », a affirmé à l’AFP le patron de l'administration du parti d’extrême droite au sujet de plusieurs cas relevés par la presse locale et l'hebdomadaire Marianne.
Dans la 13e du Rhône, Sandrine Ligout a partagé sur Facebook en 2012 une photo d'ovin avec le commentaire : les moutons « seront sacrifiés aujourd'hui pour une "fête" organisée par des Sauvages », en référence à la fête musulmane de l'Aïd. Dans la 6e circonscription du même département, Stéphane Poncet avait publié en 2012 des caricatures : un père Noël roumain dérobait un écran plat, un Noir de l'époque coloniale servait à caricaturer le film « Intouchables », etc. « Il ne sera plus candidat du FN », avait assuré à l'époque Mme Le Pen, mais M. Poncet avait été tout de même investi aux législatives 2012 et aux régionales 2015.
Dans la 6e de l'Isère, Gérard Dezempte, maire de Charvieu-Chavagneux depuis 1983, avait fait adopter une délibération, finalement annulée par le tribunal administratif, par laquelle sa commune était prête à accueillir des réfugiés à la « condition expresse » qu'ils soient chrétiens. « Les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d'autrui; ils n'attaquent pas les trains armés de Kalachnikov, ils n'abattent pas des journalistes réunis au sein de leur rédaction et ils ne procèdent pas à la décapitation de leur patron », expliquait la ville à l'époque.
Dans la 2e à Mayotte, Madi Anli Boinali avait écrit sur Facebook en mai 2016 que s’il avait pu « exterminer » les Comoriens, il ne s’en « serait pas privé ». Il a affirmé mardi regretter ses propos. Dans la 10e des Hauts-de-Seine, Anne-Laure Maleyre avait écrit "CQFD" en commentaire d'un article selon lequel "le premier marié gay de l'Oise est en détention pour pédophilie".
Rached Cherif