Le Collectif « Stop le contrôle au faciès » se mobilise avant l’examen du Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel s’apprête à statuer sur la constitutionnalité de la loi relative aux contrôles d’identité. Cet examen fait suite à la condamnation historique l’État le 9 novembre 2016. Pour le Collectif contre le contrôle au faciès, il ne fait pas de doute que ces abus sont injustes et menacent l’« idéal égalitaire et inclusif » de la République.
Selon le Défenseur Des Droits, « les jeunes noirs ou arabes sont 20 fois plus victimes de contrôles que la moyenne française », s’indigne le Collectif contre le contrôle au faciès dans un communiqué. L’ONG estime qu’il est donc urgent de mettre en œuvre des actions concrètes « afin de garantir l’application du pacte républicain » et de mettre fin au silence complice.
Le collectif se félicite de l’annonce du Conseil constitutionnel afin de déterminer si le contrôle au faciès résulte d’une mauvaise application de la loi ou de l’inconstitutionnalité de la loi elle-même. Mais, il « n’a pas attendu que la question de la constitutionnalité des lois encadrant le contrôle d’identité soit portée sur la place publique pour dénoncer l’inégalité et surtout l’injustice du contrôle au faciès », rappelle-t-il. Il appelle donc les autorités à faire barrage aux « extrémistes de tous bords » en cessant de reculer sur cette question, notamment en mettant en place le reçu de contrôle d’identité.
Parmi les candidats à la prochaine présidentielle, Benoit Hamon en a fait une de ses promesses de campagne. Il a également pris position en faveur d’une laïcité plus protectrice des libertés religieuses, en opposition avec la politique menée par le gouvernement Valls.
Rached Cherif