La mosquée En-Nour restera ouverte, Estrosi enrage
Après le rejet par le préfet de la demande d’utilité publique du projet de crèche qu’il souhaitait voir s’implanter à la place de la mosquée En-Nour à Nice, Christian Estrosi a décidé de porter l’affaire au tribunal administratif.
Ce matin, Georges-François Leclerc n’a pas signé la déclaration d’utilité publique (DUP) de la crèche, que l’homme fort de la région PACA souhaitait implanter en lieu et place de la salle de prière, qui restera donc ouverte.
Le Préfet a déclaré fonder sa décision « sur le droit, uniquement sur le droit », a fait savoir une source proche du dossier.
Même si il a attendu jusqu’au dernier moment pour trancher, la décision de Georges-François Leclerc laissait peu de place au doute. Il n’a pas désavoué le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative, qui avait déjà rejeté le 30 juin dernier la requête déposée par la Ville de Nice.
Evidemment il en fallait plus pour faire renoncer Christian Estrosi. Le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur a décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif. Dans un communiqué il déclare amer « prendre acte de la décision du Gouvernement de rejeter la DUP alors même que le projet de crèche, porté par la municipalité rue Pontremoli, avait reçu un avis favorable du commissaire enquêteur ».
L’ancien maire de Nice, qui a fait de cette affaire une obsession, dit regretter « profondément cette décision qui n’est pas conforme à la conception que je me fais du rôle de l’Etat dans notre pays », et en profite pour réitérer ses accusations, « la vérité, c’est que les conditions posées par l’ancien Préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat, sur la gouvernance collégiale de cet établissement et sur l’absence de lien avec une puissance étrangère, ne sont pas réunies et de fait irréalisables. La vérité, c’est que nous continuons d’avoir des interrogations sur le financement de ce lieu de culte dont le propriétaire est toujours le ministre d’Arabie Saoudite des Affaires Islamiques, des biens morts, de la propagation de la foi et de l’orientation, qui prône la charia ».
Avec le maire de Nice Philippe Pradal ils ont décidé de porter cette affaire devant le tribunal administratif.
En attendant le prochain épisode, la mosquée En-Nour peut continuer à accueillir les fidèles rue Pontremoli. De quoi provoquer des cauchemars de cinquième colonne islamiste à certains…
Jonathan Ardines