La mosquée de Bagnolet victime de tags racistes
Une histoire passée inaperçue dans les médias. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, la mosquée de Bagnolet (93), située rue Hoche a été taguée. « Fuck Islam », pouvait-on lire sur le fronton de l'édifice religieux, traduisant le climat nauséabond post attentat et la tentation d’amalgame d’un certain nombre d’esprits étriqués. Un signe nazi (fait à l'envers) a également été dessiné sur la porte d'entrée.
Des inscriptions effacées dès le lendemain par les responsables de la mosquée. « Ces faits doivent faire l’objet d’une enquête et leurs responsables poursuivis et condamnés », ont écrit dans un communiqué le parti communiste local, rappelant que « combattre le terrorisme ce n’est pas combattre les musulmans ».
« Le but de D.A.E.C.H est de semer la peur et l’opposition entre la majorité de la population dite de « souche », se sentant menacée par des crimes odieux et la minorité musulmane de la population de plus en plus insécurisée par la montée des appels à la haine alimentée par d’autres extrémistes », dénonce encore le communiqué. « Face à la gravité de la situation, les mesures de sécurité doivent être examinées hors de toutes polémiques indignes mais avec sérieux pour chercher l’efficacité maximum ».
Malgré nos tentatives répétées, les responsables de la mosquée restent injoignables. Une plainte a été déposée, comme nous le confirme au téléphone le commissariat de Bagnolet, qui assure « qu’une enquête est en cours », sans donner plus de précisions. L’agent n’était pas en mesure de nous dire si des mesures de sécurité ont été prises pour protéger la mosquée de Bagnolet.
Nadir Dendoune