La majorité socialiste au Conseil de Paris s’oppose à un vœu en faveur de Salah Hamouri

 La majorité socialiste au Conseil de Paris s’oppose à un vœu en faveur de Salah Hamouri


C'est une information qui est passée inaperçue. Ce mercredi 27 septembre au matin, un voeu de soutien à Salah Hamouri, avocat franco-palestinien injustement incarcéré depuis le 23 août dernier dans une prison israélienne, proposé conjointement par les groupes communistes et verts, a été rejeté par le Conseil de Paris à majorité socialiste. 


La droite a également voté contre. A noter le soutien à ce vœu de Léa Filoche et Pascal Cherki, tous les deux élus socialistes, ainsi que de Danielle Simonnet du parti de gauche (PG).



Le vœu présenté par Raphaëlle Primet, élue communiste, demandait à ce que le Conseil de Paris appelle à la libération de Salah Hamouri et que le portrait du franco-palestinien de 32 ans soit affiché sur le parvis de l'Hôtel de Ville.



Pour Raphaëlle Primet, la décision du Conseil de Paris n'est pas une surprise. "Nous savions que ce voeu avait peu de chances d'être voté. Nous l'avons proposé pour mettre les élus face à leur contradiction. Nous en avons assez du deux poids deux mesures, de l'indignation à géométrie variable. Nous avons été ravis d'apprendre la libération du journaliste Loup Bureau qui a bénéficié, lui, d'un soutien automatique de tous, y compris des élus de notre groupe. Mais pour Salah Hamouri, ou plus généralement quand cela a un lien avec la Palestine, la solidarité des élus est toujours plus difficile", continue amère, la conseillère communiste de Paris. 



L'élue promet qu'un autre vœu sera présenté lors du prochain Conseil de Paris qui se tiendra en novembre prochain. "Il y a six ans, on avait fini par arriver à nos fins" rappelle optimiste Raphaëlle Primet.  Quelques mois avant la libération de Salah Hamouri en 2011 (il a déjà passé 7 ans dans les geôles israéliennes entre 2005 et 2011), le Conseil de Paris avait fini par donner un avis favorable à un voeu en faveur du Franco-Palestinien. Au bout de la quatrième tentative…


Nadir Dendoune