La mairie de Tours supprime la gratuité de la cantine
Habituellement, ce sont les mairies FN qui sont coutumières du fait. Cette fois, c’est une municipalité UMP de Tours qui a décidé de supprimer la gratuité de la cantine pour les familles les plus modestes.
Le centre communal d’action sociale (CCAS) ne subventionnera plus la cantine scolaire qu'à hauteur de 80% pour les foyers les plus pauvres. L’annonce a été faite à la fin du mois d’avril, cette mesure sera appliquée à la rentrée prochaine. Elle concerne 1 400 enfants. Bonne nouvelle en revanche, le nombre de familles ayant droit à cette prise en charge du centre communal d’action social devrait augmenter.
Le droit de l’enfant à son alimentation
Les familles les plus modestes seront encore aidées par la municipalité UMP mais seulement à hauteur de 80%. Concrètement, cela signifie que les foyers pauvres devront débourser de leur poche 0,62 euro par repas. Sur 3,12 euros, la participation du CCAS sera donc limitée à 2,50 euros. L’opposition dénonce la mesure de la mairie UMP : « On est dans une orientation politique qui ne va pas dans le sens du droit de l'enfant et de son droit à l'alimentation », a réagi la conseillère municipale communiste Josette Blanchet.
Mesures illégales
Et l’originalité dans cette affaire, c’est que cette mesure a été prise par une municipalité UMP. Ces derniers temps, ce sont les mairies FN qui en avaient fait une spécialité. L’an dernier, c’est le conseil municipal du Pontet, dans le Vaucluse, ville FN depuis les dernières municipales, qui a décidé la suppression de la gratuité totale de la cantine scolaire pour les enfants des familles les plus démunies. A Villers-Cotterêts dans l'Aisne, autre municipalité frontiste, les tarifs de cantine ont très vite été augmentés. A Mantes-la-Ville, dans les Yvelines, la mairie FN a envisagé de réserver la cantine aux enfants dont les deux parents travaillent. Mesure très probablement illégale, au passage.
Chloé Juhel