La loi contre le gaspillage alimentaire sur le point d’être votée

 La loi contre le gaspillage alimentaire sur le point d’être votée

Arash Derambarsh


 


Le combat aura duré de longs mois mais avec la persévérance de Arash Derambarsh, il semble presque gagné. C’est demain que les sénateurs vont pouvoir voter définitivement la loi contre le gaspillage alimentaire.


 


Au départ, c’était une pétition adressée à François Hollande, Manuel Valls et aux parlementaires. Un texte qui dénonçait le gâchis alimentaire. Le but était d’obtenir un droit opposable qui imposerait à tous les supermarchés de redistribuer leurs invendus encore consommables à l’association de leur choix et à en faire ainsi bénéficier les plus démunis.


On peut dire que Arash Derambarsh, conseiller municipal ex-UMP à Courbevoie, a plus que gagné son pari. Puisque la petite pétition est devenue une grande loi qui va être votée demain, le 3 février.


 


Tester son idée sur le terrain


Arash Derambarsh est parti de ce chiffre : chaque soir, les supermarchés jettent minimum 40 kilos de nourriture consommable à la poubelle. Pour cet élu, « l’indignation ne suffit pas pour régler le problème. Il faut de l’action ! ». Alors il a agi et entamé un long combat qui aujourd’hui porte ses fruits.


Il y a environ un an, il a testé sur le terrain son idée : récupérer la nourriture de Carrefour Market pour la distribuer aussitôt et directement, le soir même donc, à une cinquantaine de sans-abris et à tout autant de familles issues de la classe moyenne. « C’était une manière très simple de contourner les contraintes de la chaîne du froid et d’éviter de jeter à la poubelle l’équivalent de 500 à 600 euros de nourriture, chaque soir », expliquait-il à l’époque.


 


Aux sénateurs de jouer


Assez rapidement, cet élu de Courbevoie a été reçu à l’Elysée, est resté en contact avec le chef de cabinet adjoint de François Hollande et deux autres conseillers techniques, agriculture et environnement. Désormais, ce sera aux parlementaires de jouer. Et plus précisément aux sénateurs qui doivent voter définitivement le texte demain, donc.


 


Chloé Juhel