La « Garantie Jeunes », facteur d’intégration des réfugiés à Paris ?
C’est en tout cas ce que semble viser la Mission Locale de Paris. Cette structure, qui accompagne les jeunes vers l’emploi, souhaite avoir recours à la « Garantie jeunes » pour aider certains réfugiés à trouver du travail.
Il ne faut pas nécessairement être français pour bénéficier de ce dispositif mis en place par le gouvernement depuis fin 2013, et généralisé à tout le territoire depuis le 1er janvier dernier. Alors, depuis le début de la semaine, la Mission Locale de Paris a décidé de lancer une expérimentation sur l'intégration des jeunes réfugiés en « Garantie Jeunes ».
En effet, ce dispositif est ouvert à tous les jeunes français, mais aussi aux étrangers (Union européenne ou pays tiers) à condition d’être en situation régulière en France et de disposer d’un titre de séjour valant autorisation de travail.
La Mission Locale de Paris s’adresse aux 16-25 ans, pas ou peu qualifiés, qui rencontrent des difficultés en matière d’accès à l’emploi. En 2015, près de 30 000 jeunes ont été en contact avec la Mission Locale. 3 500 ont bénéficié d’une formation et 6 500 d’un emploi.
Droit ouvert
Comment vivre lorsque l’on a moins de 26 ans, que l’on ne dépend plus de sa famille, que l’on n’a pas encore d’emploi et que les études sont derrière nous ? C’est pour tenter de répondre à cette problématique que le gouvernement a mis en place la « Garantie Jeunes ».
900 000 personnes sont concernés par ce dispositif un peu spécial d’accompagnement renforcé vers l’emploi. Il ne s’agit en effet pas simplement de verser une aide financière aux jeunes en difficulté mais plutôt de les inscrire dans une dynamique d’insertion professionnelle.
C’est un droit ouvert qui s’adresse aux jeunes de 16 à moins de 26 ans, en situation de précarité qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude. Ils sont également sans soutien familial, en situation de précarité, avec des ressources ne dépassant pas 470 euros.
Pour favoriser leur insertion dans l’emploi, ils sont accompagnés de manière intensive et collective et bénéficient de mises en situation professionnelle. Cet accompagnement est assorti d’une aide financière pour faciliter leurs démarches d’accès à l’emploi : 461 euros.
Pendant les 5 premières semaines, ils doivent suivre des cours collectifs intensifs. Ils doivent ensuite trouver un stage en entreprise d’une durée de 15 jours. Puis, ils bénéficient d’un accompagnement « sur mesure » pour leur permettre de trouver un emploi stable.
Chloé Juhel