« L’Iran si loin, si proche », un ouvrage apaisé sur l’Iran
L’auteur a voulu apporter un regard lucide sur l’Iran, bien au delà des clichés. Jean-Claude Voisin publie « L’Iran si loin, si proche, de la fascination à la méfiance », aux éditons Riveneuve.
« L’Iran reste aux yeux des Occidentaux, comme le pays des régimes despotiques (…), une économie sous-développée, une culture étouffée par la censure ». Voilà le constat, triste mais réaliste, que dresse l’auteur de ce livre. Avant de reprendre : « Et pourtant l’Iran est bien autre chose : c’est une puissance régionale stable et indépendante de près de 80 millions d’individus, au rayonnement culturel international et ouvert aux idées et aux technologies les plus en pointe. »
Emancipé de la tutelle occidentale
Le ton est donné. Jean-Claude Voisin veut dénoncer « l’obscurantisme et le dogmatisme de nombreux de nos compatriotes », qui sont nés après la prise des otages américains à l’ambassade américaine de Téhéran le 4 novembre 1979. L’ouvrage permet aussi de revenir sur le fait que « les puissances occidentales ne pardonnent pas à l’Iran de s’être émancipé de leur tutelle et monopole », référence faite à la nationalisation des pétroles par le gouvernement Mossadegh.
400 ans d’admiration partagée
L’auteur revient également sur l’évolution des relations entre la France et l’Iran qui sont parvenues à cumuler 400 ans d’admiration partagée : « comment nous sommes passés de l’âge d’or de ces relations, à l’incompréhension, la peur, la méfiance et la diabolisation ».
Une distance toujours là
« L’Iran si loin, si proche » n’est pour autant pas un plaidoyer pour Téhéran. « La distance est toujours là », précise Antoine Sfeir qui a préfacé l’ouvrage, « présente accompagnée d’une pudeur inhérente à la personnalité de l’auteur ». Jean-Claude Voisin est Docteur en histoire et archéologie. Il a été directeur du centre culturel français à Beyrouth puis à Téhéran et désormais à Alger.
Chloé Juhel