L’introduction de la langue arabe à l’école dérange une députée LR
Mercredi 25 mai, à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, Annie Genevard a reproché à Najat Vallaud-Belkacem l'introduction de l'arabe dans les programmes scolaires. Pour la députée LR du Doubs, les "enseignements de langues et cultures d’origines" (ELCO) « sont un outil de repli identitaire et parfois même de véritables catéchismes islamiques ».
« Pourquoi n’avez-vous pas le courage de dire aux familles que la réussite de leurs enfants passe d’abord par la maîtrise de la langue française ? » a demandé Annie Genevard. Apparemment, pour la députée, l’apprentissage de nouvelles langues empêcherait la maîtrise du français. Visant surtout la langue arabe, elle a fini son discours en s'adressant toujours Najat Vallaud Belkacem : « Ne croyez vous pas que l’introduction des langues communautaires dans les programmes scolaires encouragera le communautarisme qui mine la cohésion nationale ? ».
Najat Vallaud Belkacem, choquée
Il n’en fallut pas plus pour outrer la ministre de l’Education qui lui a répondu vertement. « Votre question montre la conception que vous vous faites notamment de la langue arabe qui pour vous est donc en concurrence avec l’allemand par exemple et doit bien entendu, si je vous suis, être moins bien traitée et être considérée comme une langue communautaire ? Ah mais nous ne serons jamais d’accord », s'est indignée Najat Vallaud-Belkacem. « Dans notre pays s’il y a bien une chose a faire c’est diversifier les langues que les élèves apprennent à l’école », a-t-elle rajouté.
La réponse de la ministre s’est terminée sur le sujet des ELCO. Pour elle, « l’apprentissage de l’arabe, du turc ou du portugais » doit se faire « dans un cadre scolaire banalisé, normalisé comme toutes les autres langues ».
Lina Badreddine