L’immunité parlementaire de Marine Le Pen levée dans l’affaire des images de l’EI
Le Parlement européen a approuvé jeudi la levée de l'immunité parlementaire de la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, réclamée par la justice française qui lui reproche d'avoir diffusé des images d'exactions du groupe État islamique sur son compte Twitter.
Convoquée par un juge d'instruction en avril 2016, elle avait refusé de s'y rendre, invoquant son immunité parlementaire. La candidate frontiste a récemment repoussé une autre convocation, de la police cette fois-ci, dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs.
La patronne de l’extrême droite française fait l’objet d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Nanterre après qu’elle a diffusé des images de propagande d'exactions de l'organisation État islamique (EI) sur son compte Twitter en décembre 2015. Elle entendait ainsi protester contre le « parallèle ignoble » effectué, selon ses propos, par le journaliste du groupe BFMTV et RMC, Jean-Jacques Bourdin, entre l’EI et le FN. Mme Le Pen dénonce « une enquête politique ».
Cette levée, adoptée à une large majorité, qui prend effet immédiatement, ne concerne d’ailleurs que cette enquête et pas celle sur des soupçons d'emplois fictifs. La présidente du FN est en effet soupçonnée d’avoir fait recruter en tant qu'assistantes d’eurodéputés, des personnes travaillant en réalité pour son parti en France. Parmi eux, la cheffe de cabinet de Mme Le Pen, elle-même candidate à la présidentielle française, a été mise en examen.
Rached Cherif
(Avec AFP)