L’élue qui souhaitait que Taubira « reparte dans sa brousse » poussée à la démission
À la demande du maire et sous la pression des critiques
La conseillère municipale de Talant (Côte-d’Or) qui avait insulté la Garde des Sceaux sur Facebook mercredi soir a été poussée vers la sortie par le maire de la commune. En partageant une Une du magazine Valeurs actuelles, Marie-Ange Cardis (Les Républicains) avait appelé la ministre à repartir « dans sa brousse, les lianes l’attendent ».
Une sortie d’une rare violence qui n’a pas tardé à susciter une avalanche de critiques contre leur auteure jusqu’à la pousser à démissionner de son poste d’adjointe à l’école et à la petite enfance de Talant. Avant d’être effacée de son profil Facebook, la publication a été relayée par de nombreux internautes indignés, dont la députée socialiste de Côte-d’Or Kheira Bouziane. Une publication qui fait directement écho à une précédente Une du magazine sur laquelle il comparait déjà la ministre à un singe en écrivant « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ».
Toujours sur Facebook, Marie-Ange Cardis a présenté des excuses à Christiane Taubira : « Mon précédent commentaire est supprimé, car il peut paraître violent et ne correspond en aucun cas à mon état d’esprit (…) les mots ont dépassé ma pensée et je fais, à l’attention de Mme Taubira, mes excuses publiques. »
Pourtant du même parti que l’intéressée, le maire de Talant s’est dit « scandalisé que l’on tienne des propos de cet ordre-là ». « Il y a un minimum de respect qui est dû à tout le monde, même aux adversaires politiques. Donc ces propos sont strictement inadmissibles », a-t-il ajouté au micro de France Bleu Bourgogne en annonçant lui retrier sa délégation à l'école et à la petite enfance et en demandant la démission de son mandat d'adjointe.
Démission que Marie-Ange Cardis a finalement présentée quelque temps après ses excuses ce jeudi. Une démission « pour préserver la sérénité au sein du conseil municipal de Talant », explique-t-elle dans un message publié sur le réseau social et supprimé depuis.
Rached Cherif
