« Jungle Jihad », un long-métrage indépendant et audacieux

 « Jungle Jihad », un long-métrage indépendant et audacieux

Une scène du film « Jungle Jihad » de Nadir Ioulain. Crédit photo : RENAUD KONOPNICKI


 


« C’est un film atypique qui évoque l’histoire d’un homme qui désire tellement la foi, qu’il décide de réaliser le plus grand braquage de l’humanité … braquer son âme ». Voilà le pitch pour le moins original et séduisant du long-métrage produit par Nadir Ioulain qui doit sortir à la rentrée.


 


« Mon film se situe entre « Reservoir Dogs » et « Fight club » », annonce le réalisateur de ce beau projet. Dans un taxi, un échange a lieu entre le chauffeur, qui est un agent de la DCRI qui a perdu sa femme et sa fille dans un attentat, et son client, qui est un jeune Français, qui s'apprête à commettre un attentat. Tous les deux sont de religion musulmane, ils échangent leur point de vue sur l'implication de leur foi et leur perception de la société.


 


Grande liberté de choix


C’est un film indépendant avec peu de moyens. Il a été réalisé en 10 jours. Mais qui dit indépendance dit aussi grande liberté dans le choix des comédiens, du déroulé du scénario… Au générique, on retrouve le nom de certains comédiens déjà connus tels que Jimmy Jean-Louis ou Delphine Chanéac mais aussi Farid Larbi, Tony Harrisson ou encore Sofiia Mabousha.


 


Financement participatif


« Jungle Jihad » a donc été tourné avec les moyens techniques et humains du bord mais l’équipe a désormais besoin de faire appel au financement participatif sur la plate-forme ulule pour concrétiser la post-production, notamment l’étalonnage lumière, le mixage son ou encore la création musicale originale.


 


Ne pas attendre les subventions


Nadir Ioulain est un réalisateur-producteur touche-à-tout qui vient du 78 et qui a pour habitude de ne pas attendre les subventions pour réaliser ses projets. Il a notamment mis en scène une pièce de théâtre consacrée au rappeur Tupac, intitulée « Tupac requiem pour un thug de légende ». Ses inspirations sont à aller chercher du côté de Basquiat, Spike Lee, Godard ou encore Al Ghazali. En 2001, il est élu lauréat « Défi jeune » par le ministère de la jeunesse et des sports. Il réalise alors ses premiers pas en tant que réalisateur de court métrage. En 2008, il a créé sa société de production « Biloba Cinem'Art », avec laquelle il a donc autoproduit « Jungle Jihad ». 


 


Chloé Juhel


Pour soutenir « Jungle Jihad » :

http://fr.ulule.com/jungle-jihad/