Jeunes textes en liberté, saison 2
Des textes sur le thème de la frontière, lus sur scène, pour évoquer la question de la diversité au théâtre. C’est le pari relevé par le label « Jeunes textes en liberté » pour la deuxième année consécutive.
Tout est parti d’une insulte. Un soir, lors d’un débat à La Colline – Théâtre national, sur la représentation de la diversité sur les plateaux de théâtre. Un auteur et un metteur en scène s’écharpent avant de se rendre compte qu’ils partagent « la même colère ». De cette rencontre est né le « Label Jeunes textes en liberté ».
L’auteure, c’est Penda Diouf et le metteur en scène Anthony Thibault. A l’époque, on est en 2015. Depuis deux années, ce label s’efforce de favoriser l’émergence des auteurs dramatiques contemporains et de prôner une meilleure représentativité de la diversité sur la scène théâtrale française. Dans les théâtres, mais aussi à l’extérieur, « au plus près du monde ».
Histoires d’ici et d’ailleurs
« Nous souhaitons mettre le texte de théâtre, parole à la fois particulière et universelle au cœur de notre projet », expliquent les fondateurs du label, « nous souhaitons ainsi faire entendre des histoires d’ici et d’ailleurs, qui parlent à tous, quels que soient l’origine, le faciès, la religion, l’âge, la sexualité, le sexe. Nous souhaitons faire de ce label un espace de transmission entre les auteurs, metteurs en scène, comédiens, structures et habitants d’un territoire susceptibles de porter ces valeurs. » Et Penda Diouf et Anthony Thibault d’ajouter cette phrase qui résonne tout particulièrement en cette période d’entre-deux tours : « La parole apaise la colère et c’est notre devoir à nous, artistes, citoyens, spectateurs de rendre ça possible ».
MC93
Après un appel à textes sur le thème de la Frontière, huit textes ont été « mis en espace » et présentés à plusieurs reprises, depuis janvier dernier et jusqu’au 9 juin prochain, dans les lieux partenaires du label, tels que Mains d’Œuvres à Saint-Ouen, mais aussi la MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny ou encore Le Centre Intermondes de La Rochelle.
Chloé Juhel