Incendie de la mosquée d’Auch : la piste criminelle pas écartée

 Incendie de la mosquée d’Auch : la piste criminelle pas écartée

Le lieu de culte a été ravagé par un incendie qui l’a détruit à 70 % (Illustration)


Un incendie a lourdement endommagé la mosquée d’Auch (Gers) dans la nuit de samedi à dimanche 23 août  et une enquête a été ouverte pour savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un acte criminel, a déclaré le procureur de la République de la ville. Mais, les policiers ont rapporté avoir senti une odeur d'essence en arrivant sur les lieux.


 


Une odeur d’essence


« Sur place, des policiers ont constaté une forte odeur d’essence », indique le site de France 3 Midi-Pyrénées. Le feu, qui s’est déclaré vers 3 h 30 du matin dans un bâtiment vide, n’a pas fait de victime, selon les pompiers et le procureur Pierre Aurignac. Le toit s’est effondré et la petite mosquée située en centre-ville est détruite à 70 %, a précisé le procureur. Des travaux liés à l’agrandissement du lieu de culte étaient en cours et le feu a pris à proximité de cette zone, dans une salle menant à la salle de prière.


Un expert doit être chargé en début de semaine d’aider à déterminer les causes du sinistre. « Je voudrais tirer ça au clair étant donné le contexte des événements récents en matière de terrorisme islamiste », a dit Pierre Aurignac. Vendredi, un Marocain au profil d’islamiste radical était interrogé près de Paris après qu’une tuerie a été évitée de justesse dans le Thalys Amsterdam-Paris.


« Je voudrais savoir si c’est effectivement accidentel ou pas. Pour l’instant je n’ai pas de raison de penser que cela ne le soit pas, et on ne peut pas dire sur Auch qu’il y ait des tensions communautaires », a dit le procureur Aurignac. « Je n’ai pas du tout d’éléments dans ce sens pour l’instant », a-t-il insisté à propos de l’hypothèse criminelle.


 


Une mosquée déjà visée après les attentats de Paris


La mosquée accueille « 200, 250 personnes à la prière du vendredi », a indiqué son ancien président, Ahmed Mouhouche, qui a également souligné soulignant que le bâtiment était neuf. La mosquée avait déjà été visée il y a quelques mois par des inconnus qui avaient jeté des lardons par dessus son portail, a rappelé le procureur. Le magistrat qualifie cet acte de « blague de potaches », même si l’incident s’était produit peu après les attentats de Paris et Montrouge, en janvier.


Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a « apporté son soutien à la communauté musulmane » en soulignant que « les premières constatations conduisent à ne pas écarter d'emblée l'origine malveillante » de l'incendie.


Rached Cherif


(Avec AFP)