Il y a 22 ans, le Marocain Brahim Bouarram était tué par des militants du Front national

 Il y a 22 ans, le Marocain Brahim Bouarram était tué par des militants du Front national

Sur les quais de la Seine


Le temps passe mais personne n'a oublié. Il y a 22 ans, Brahim Bouarram, un Marocain de 29 ans mourait noyé, tué par des militants du Front national. 


Le 1er mai 1995, vers 11h30, sur le pont du Carrousel du Louvre, cinq skinheads, venus manifester aux côtés du Front national pour l'hommage annuel à Jeanne d'Arc, se dirigent en courant vers les quais de Seine.


Brahim Bouarram, un Marocain de 29 ans marche tranquillement sur les berges. Les militants du Front national l'aperçoivent : trois d'entre eux agressent Brahim avant de le jeter dans la Seine. En quelques minutes, tout est plié. Brahim Bouarram, un épicier, papa de deux enfants, meurt quelques minutes plus tard, noyé.


Un assassinat qui intervient quelques mois après celui d'Ibrahim Ali, un jeune de 17 ans, abattu dans le dos à Marseille le 22 février 1995, d'une balle de calibre 22 Long-Rifle tirée par un colleur d'affiche du FN.


Pour ne pas oublier cet ignoble assassinat, depuis 21 ans, partis de gauche, associations, militants et anonymes se donnent rendez-vous chaque 1er mai sur le pont du Carrousel du Louvre, à Paris, en fin de matinée, où a donc eu lieu le drame. A l'origine de ce rassemblement, l'association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).


Anne Hidalgo, la maire de Paris et plusieurs associations (MRAP, Ligue des droits de l’homme…) déposeront une gerbe et observeront une minute de silence à la mémoire de Brahim Bouarram. Emmanuel Macron sera également présent. 


Nadir Dendoune