Hassen Chalghoumi perd son procès en appel

 Hassen Chalghoumi perd son procès en appel

JOEL SAGET / AFP


 


Hassen Chalghoumi avait fait appel de la décision rendue par la 17 ème chambre correctionnelle de Paris le 7 novembre 2014, qui l'avait débouté de toutes ses demandes. Ce jeudi 24 septembre, la justice vient de lui donner une nouvelle fois tort. 


 


Chalghoumi avait porté plainte le 28 avril 2012 pour diffamation contre Belkacem Adda Benyoucef, un informaticien de 55 ans.



"En avril 2012, Belkacem Adda Benyoucef avait posté une vidéo sur Youtube, intitulée « Tout sur Chalghoumi, larbin du Crif et de Sarkozy ». La justice s’était réunie le jeudi 2 octobre 2014, sans la présence de "l’imam" qui n’avait pas jugé utile de se présenter (ce qui avait eu le don d’agacer le tribunal), afin de se prononcer sur les propos suivants :



« Dans cette vidéo, nous allons vous expliquer le parcours schizophrène d’un homme qui est passé d’imam des foyers à l’imam de la mosquée de Drancy, qui est passé des fichiers de surveillance des renseignements généraux pour des prêches jugées extrémistes à la protection assurée par l’Etat Français « En tant que président et imam de la mosquée de Drancy, sa mission commanditée par le Crif et par Sarkozy est d’assurer la domestication de la communauté musulmane à travers le concept d’islam de France ». « La conférence des imams de France dont il est le président et dans lequel 80 imams paillassons comme lui y figurent ». Et enfin : " Dans son livre pour L’islam de France, co-écrit par son cerveau et nègre Farid Hannache, il développe largement la vision d’un islam domestiqué, déraciné du monde arabo-musulman, au service et aux ordres des hommes de pouvoir blancs et du Crif".



Le tribunal n’avait trouvé aucun de ces propos diffamant. 



"Je suis satisfaite de la décision de la 17e chambre correctionnelle de Paris, s'était félicitée Maitre Cochain, l’avocate de l’accusé. Elle ne m’étonne qu’à moitié puisque qu’elle est conforme aux arguments qui avaient été développés lors de l’audience du 2 octobre. "C’est tout de même surprenant qu’Hassen Chalghoumi, qui se targue de défendre la liberté d’expression, on l’a vu avec l’affaire Charlie Hebdo par exemple, puisse demander la condamnation d’un particulier qui n’a fait qu’exprimer ce que la grande majorité des musulmans de notre pays ressent", avait raillé Maitre Cochain."



Il reste une dernière chance à Hassen Chalghoumi: se pourvoir en cassation. 


 


Nadir Dendoune