Hamon dans les banlieues à la recherche du vote populaire

 Hamon dans les banlieues à la recherche du vote populaire

Les banlieues avaient voté à près de 80% pour le candidat du PS François Hollande au deuxième tour de la présidentielle 2012.


Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a pointé mardi à Saint-Étienne « l'échec à lutter efficacement contre des inégalités structurelles » en banlieue. S’attaquant notamment au projet « inégalitaire » d’Emmanuel Macron, le candidat socialiste veut réparer les 40 ans de mauvaise politique des banlieues.


 


« On n'est pas tous nés sous la même étoile »


« Il y a quarante ans de cela (en fait en 1983 NDLR), la Marche des Beurs est partie (…) sur le constat d'une République défaillante. Quarante ans plus tard, la République est toujours défaillante. Et c'est pour moi, la banlieue, le signe de l'échec des politiques publiques (…), l'échec à lutter efficacement contre des inégalités structurelles, qui font qu'aujourd'hui en réalité on n'est pas tous nés sous la même étoile », a déclaré M. Hamon, qui arpente mardi et mercredi Villeurbanne, Vaulx-en-Velin (Rhône-Alpes) et la Seine-Saint-Denis.


« Il y en a qui ont une jolie étoile, qui leur permet de monter vite, haut et fort, et pour d'autres il faut vraiment ramer pour gagner sa place au soleil. (…) Quand on s'intéresse aux questions essentielles, on ne peut pas répondre aux problèmes de la banlieue juste par un vague slogan sur l'égalité des chances, au motif que quand on veut on peut », a estimé M. Hamon, ciblant M. Macron dont le slogan est « La France doit être une chance pour tous ».


Pour le député des Yvelines, « on en trouvera toujours quelques-uns qui grâce à leurs mérites auront réussi à avoir le bon diplôme, la bonne idée pour monter une belle boîte », mais ceux-là ne doivent pas servir de « propagande à un système inégalitaire, parce qu'on les montrera en exemple pour mieux oublier ou dissimuler qu'on (…) ne met pas les moyens pour assurer l'égalité, l'égalité réelle ».


Interrogé sur le bilan pour les banlieues de François Hollande, M. Hamon a répondu qu'en cinq ans « il y a eu des choses de faites ». « Il y a toujours plus de choses faites sous la gauche que sous la droite », mais « au bout de quarante ans, les inégalités restent structurantes », a-t-il estimé.


Rached Cherif