Grigny porte plainte contre Eric Zemmour
Le maire de cette ville de l’Essonne a décidé de ne pas laisser passer les propos de l’animateur, tenus sur BFMTV en novembre. Eric Zemmour est attaqué pour « diffamation publique et provocation à la discrimination ».
« La Grande Borne à Grigny, ce n’est pas la France, c’est une contrée où l’on n'est plus en France, où il y a un régime étranger qui s’impose, où la police française ne rentre plus, où la loi de la République ne s’applique plus, et où l’on est sous une loi qui mélange la loi des caïds et la loi islamique. C’est ça la réalité aujourd’hui ».
Voilà ce qu’avait déclaré Eric Zemmour à l’antenne de la chaîne BFMTV, le 10 novembre dernier, lors d’un débat qui l’opposait à l’essayiste Raphaël Glucksman.
Et voilà ce qui avait fortement déplu aux habitants de ladite Grande Borne et donc, a fortiori, au maire communiste de la ville, Philippe Rio.
L’édile PCF attend toujours des excuses de la part du chroniqueur. Et c’ici là, Philippe Rio a choisi de porter plainte pour « diffamation publique et provocation à la discrimination, à la haine et à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à la religion et à un territoire déterminé ».
Chaos et guerre civile
Ce n’est évidemment pas la première fois que Eric Zemmour devra rendre des comptes à la justice. Pour rappel, il a déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait ».
Plus récemment, l’animateur s’est pourvu en cassation après le jugement en sa défaveur en appel concernant les propos qu’il avait tenus lors de la promotion de son livre « Le suicide français » : les musulmans « ont leur code civil, c'est le Coran », ils « vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s'en aller » ou encore « je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile».
Chloé Juhel