« Gens de Gaza », un livre témoignage sur le quotidien à Gaza

 « Gens de Gaza », un livre témoignage sur le quotidien à Gaza

« Gens de Gaza – Vivre dans l’enfermement » paru aux éditions Riveneuve


La situation géopolitique de la région, on la connaît. Ce dont on parle peut-être moins, c’est le quotidien des Gazaouis. Ce livre collectif « Gens de Gaza », paru aux éditions Riveneuve, raconte la vie de ces 2 millions d’êtres humains dans cette prison à ciel ouvert.


Quelles sont les conséquences de l’enfermement sur la vie des habitants de Gaza ? Voici la question à laquelle des enseignants, des éducateurs, des psychologues ont tenté de répondre au gré de leurs visites dans cette partie du monde « qui vit depuis dix ans en cage, au strict sens du terme » :


« En arrivant à Gaza (…), la sensation physique d’entrer dans une cage ne fait appel à aucune imagination : la comparaison avec les couloirs d’entrée des fauves sur la piste des cirques de notre enfance s’impose ».


Ces auteurs racontent leurs expériences, leurs rencontres, leurs témoignages dans cet ouvrage collectif, intitulé « Gens de Gaza – Vivre dans l’enfermement » et paru aux éditions Riveneuve.


Quantité d’eau


Les 2 millions d’habitants de Gaza vivent chaque jour avec des contraintes inimaginables. Il y a d’abord l’électricité, « disponible de façon très aléatoire », puis surtout l’accès à l’eau : l’ONU, dans un rapport de 2012, estime que Gaza ne sera plus un territoire viable à l’horizon 2020 : « le problème concerne autant la qualité que la quantité d’eau ».


Rester ou partir


« Nous sommes en 2017. Pour les Palestiniens, être réfugié est une condition qui est héritée de parents à enfants et petits-enfants », « les enfants de plus de 7 ans ont déjà eu à subir « guerres » ! ». Les auteurs de ce livre témoignent de la très forte présence de la jeunesse à Gaza. 66% de la population a moins de 25 ans.


Une jeunesse abîmée par la violence de la guerre et qui est obsédée par « la question de rester ou de partir », pour « changer d’air »… « Ici à Gaza, on est condamné à se taper soit contre les autres, soit contre les murs », raconte un jeune diplômé. Les auteurs concluent cet ouvrage avec cette phrase : « Aider Gaza, c’est nous aider nous-mêmes à rester debout ».


Chloé Juhel


« Gens de Gaza – Vivre dans l’enfermement » paru aux éditions Riveneuve