« Gaza inédite » : « Montrer la vraie vie à Gaza »
Montrer Gaza autrement. C'est le défi des journées « Gaza Inédite », des journées scientifiques et culturelles afin de (re)découvrir des facettes pas assez mises en avant dans les médias. Cinq journées, du 17 au 21 mars, deux villes, Paris/Marseille, et une multitude de rencontres, conférences, projections cinématographiques et même de concerts afin de comprendre comment, malgré le blocus, les avancées culturelles et scientifiques se poursuivent à Gaza.
Marginalisation
Parmi les co-organisateurs de l'événement nous retrouvons l'Institut du monde arabe (IMA), la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC) ou encore le Musée des civilisations d’europe et de méditerranée (MUCEM). Tous ayant la volonté commune de montrer Gaza sous un autre visage : « La marginalisation progressive de la Bande de Gaza et de ses habitants coupés de leurs relations avec l’extérieur a en effet abouti à la méconnaissance d’une histoire sociale, politique et culturelle pourtant particulièrement riche ». Si le blocus est un frein important, l'avènement des réseaux sociaux et des médias permettent de s'en affranchir. Ainsi, vidéastes, photographes, peintres, musiciens et réalisateurs touchent une large population mondiale bien au-delà des frontières.
L'art, la liberté
Au cœur de ces journées, deux tables rondes sur le thème « Ce que l'art peut à Gaza ». Des discussions partagées en deux parties, cinéma et arts plastiques, desquelles découlent des questions communes notamment concernant une certaine censure ou encore le manque de moyens. Malgré ces limites, les réalisateurs et artistes palestiniens arrivent à tirer leur épingle du jeu, la preuve avec la projection du film « Dégradé » de Arab & Tarzan Nasser, sélectionné au festival de Cannes en 2015, un film avec un message fort : « Avec Dégradé, nous voulions casser les malentendus, l'incompréhension et parler de la vraie vie à Gaza. A l'extérieur, les gens pensent que nous sommes tous des terroristes, qu'on passe notre temps à fabriquer des bombes, qu'on mérite d'être rayé de la carte. Gaza a toujours tort » déclaraient les deux frères, en mai dernier dans Télérama. Un message en total adéquation avec ces journées « Gaza inédite ».
F. Duhamel
« Gaza Inédite », du 17 au 21 mars. Programme complet ici :
http://www.imarabe.org/sites/default/files/gaza_inedite_web.pdf