Fillon : « il y a un problème lié à l’islam »

 Fillon : « il y a un problème lié à l’islam »

Les thèmes de l’identité et de l’islam se sont imposés comme le cœur de la campagne de la primaire de la droite.


François Fillon (LR) estime dans un entretien au Figaro qu'« il n'y a pas de problème religieux en France », mais qu'« il y a un problème lié à l'islam », soulignant que « l'ennemi, c'est le totalitarisme islamique ». Une position médiane qu’il tente d’affirmer pour se démarquer de ses concurrents, Sarkozy en tête, qui ont imposé l’identité et l’islam comme principaux thèmes de campagne à droite.


 


Primaire de l’extrême droite ?


« Il n'y a pas de problème religieux en France. Il y a un problème lié à l'islam », déclare l’ancien Premier ministre et candidat à la primaire de la droite, auteur d'un livre « Vaincre le totalitarisme islamique », écrit « après l'attentat de Nice ». « Pour régler aujourd'hui un problème qui ne concerne que la montée de l'intégrisme musulman, on est tenté de s'attaquer à la liberté religieuse », développe M. Fillon.


« Depuis l'attentat de Nice, certains demandent l'interdiction de tous les signes religieux dans l'espace public. Là, je dis stop ! », poursuit-il. « Je refuse une France où l'on ne pourrait plus porter une croix dans la rue, un t-shirt à l'effigie du pape, une kippa, un turban ou un voile ! »


 


Vers une « troisième guerre mondiale »


« Il y a une montée de l'intégrisme musulman dans la société française. Mais c'est au commanditaire qu'il faut s'attaquer », estime-t-il. « L'ennemi, c'est le totalitarisme islamique », dit M. Fillon, jugeant le mot totalitaire « ni vain ni excessif ». « L'État islamique veut imposer un modèle de société, anéantir l'individu et le calvaire des chrétiens d'Orient démontre chez lui une volonté génocidaire ».


Pour éviter une éventuelle contagion extrémiste, l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy avait déjà affirmé il y a quelques jours qu'il était favorable à « un contrôle administratif du culte musulman », pointant au passage le « risque d'une troisième guerre mondiale » à cause de l’État islamique.


Rached Cherif