Fichage des écoliers par la mairie FN de Béziers : vives condamnations du gouvernement
Robert Ménard risque de nourrir des regrets pour avoir reconnu en direct à la télévision que sa mairie avait des statistiques sur les enfants des écoles municipales. Alors qu’une enquête préliminaire a été ouverte à la demande de la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud Belkacem, d’autres membres de l’exécutif ont vivement réagi aux propos du maire FN de Béziers.
« Ce ne sera pas toléré »
Après le premier ministre Manuel Valls, qui avait réagi rapidement en twettant : « Honte au Maire de Béziers », François Hollande et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ont fait part de leur indignation.
Depuis l’Arabie saoudite, où il assiste à un sommet des pays du Golfe, le Président de la République a déclaré qu’il « ne peut y avoir fichage d'élèves dans les écoles en fonction de leur nom, qui supposerait être leur religion. C’est contraire à toutes les valeurs la République ». « Ce ne sera pas toléré », a-t-il ajouté.
La police judiciaire de Montpellier mène l’enquête
Par voix de communiqué, le ministre de l’Intérieur a également exprimé « son indignation devant les propos de Robert Ménard laissant entendre qu’il existerait un fichage des élèves de sa commune en fonction de leur confession religieuse ». Il rappelle d’ailleurs que ce type de fichage, qui renvoie « renvoyer aux heures les plus sombres de notre histoire », est interdit.
L’enquête « confiée au SRPJ de Montpellier devra déterminer si un tel fichier existe ou non », précise le communiqué du ministre, qui ajoute qu’avec ses « propos inadmissibles », le maire de Béziers « a franchi une ligne jaune et se place délibérément en dehors des valeurs de la République ».
Rached Cherif