Ecole Pasteur (93) : « Ils nous testent mais on n’abandonne pas »

 Ecole Pasteur (93) : « Ils nous testent mais on n’abandonne pas »

Illustration – Le Collectif de parents Floréal Saussaie Courtille / Mai 2015


 


La fin d'année scolaire s'annonce décidément très mouvementée à Saint-Denis. C'est l'annonce de la fermeture d'une classe, à la rentrée prochaine, à l'école Pasteur qui a mis le feu aux poudres. Le collectif des parents d'élèves de Floréal à Saint-Denis a immédiatement commencé un blocus vendredi dernier (10 juin). Suite à une audience non satisfaisante lundi, le collectif a décidé de reconduire ce blocus pour une durée indéterminée.


 


Blocus


Hier matin (14 juin), enfants et enseignants se trouvaient dans la cour pour respecter le blocus organisé par les parents d'élèves. Malheureusement, cette action n'a pas incité les institutions à bouger plus que ça, malgré tout, les parents d'élèves restent déterminés : « Aucune réaction de la DSDEN, ni de l'inspectrice. Ils nous testent mais on n'abandonne pas » confie Mounir Othmane, membre du collectif  des parents d'élèves de Floréal à Saint-Denis. D'après ce dernier, le blocus continuera au moins jusqu'au prochain comité technique spécial départemental (CTSD) : « le CTSD aura lieu la semaine prochaine, le 24 juin. Nous allons faire pression, c'est là que se décident les ouvertures et les fermetures de classes ». En proie à pas mal de difficultés, les parents d'élèves aimeraient que leurs enfants profitent d'une école où le seuil de 23 élèves par classe ne soit pas dépassé. Or, avec la fermeture d'une seule classe, le seuil sera déjà dépassé.


 


Education prioritaire


Avec le classement REP+, les écoles de ce quartier de Saint-Denis auraient dû bénéficier de quelques dispositifs dont le « plus de maîtres que de classes ». L'absence de ces dispositifs avait déjà déclenché une forte mobilisation l'année dernière : « ils nous ont dit : « attendez l'année prochaine, il faut le temps que ça se mette en place. » Aujourd'hui, il n'y a rien et l'année prochaine cette fermeture de classe ». Une désillusion de plus pour une population qui n'en avait guère besoin : « Nous sommes dans un quartiers, composé d'hlm, de familles qui galèrent et qui sont très pauvres. Nous aurions vraiment besoin de ces dispositifs d'éducation prioritaire » lâche Mounir Othmane.


 


L'espoir demeure tout de même puisque ce membre du collectif des parents d'élèves confirme que la mobilisation fait réagir les élus. Quoiqu'il arrive le mouvement est enclenché et les parents d'élèves ne lâcheront rien : « Nous avons des parents hyper déterminés qui disent : « on bloquera la rentrée, s'il le faut » ».


 


F. Duhamel