20e Festival de l’Imaginaire : l’Egypte à l’honneur

 20e Festival de l’Imaginaire : l’Egypte à l’honneur

La conteuse Chirine El Ansary au 20e Festival de l’Imaginaire


 


Depuis près de vingt ans, le Festival de l’imaginaire invite les spectateurs de Paris, et sa région, à voyager par le biais de nombreux spectacles et expositions. Cette année toute une semaine sera consacrée à l’Egypte (25 au 30 octobre), avec la conteuse Chirine El Ansary. Cette dernière revisite à sa façon le thème des Mille et une nuit. Un sujet des plus classiques pour une artiste qui est loin de l’être, avec une personnalité bien affirmée.


 


Double culture


Le Festival de l’imaginaire a été créé en 1997 avec l’ambition d’ouvrir les institutions parisiennes aux spectacles des peuples et civilisations du monde contemporain. Ainsi, cette année, des artistes venus d’Inde, du Japon, de Tanzanie, de Grèce, des Etats-Unis… et de bien d’autres destinations transporteront les spectateurs via leur musique ou autres spectacles.


Cependant, le Festival de l’Imaginaire fait également la part belle aux cultures de l’Orient. Depuis 2006, c’est Arwad Esber qui est à la direction artistique du festival : « Un pied dans la culture occidentale, l’autre dans la culture de l’Orient, elle est particulièrement sensible aux questions liées au droit à la différence et à la diversité culturelle ».


Début octobre, le festival donnait carte blanche à l’artiste Waed Bouhassoun qui faisait découvrir une petite partie de la scène syrienne, tandis que la fin du mois d’octobre sera consacrée à l’Egypte avec la conteuse Chirine El Ansary.


 


Artiste hybride


Né en Egypte, ayant passé une partie de son enfance en France, Chirine El Ansarya a été bercée par deux cultures. Un mélange dont elle est forcément inspirée lorsqu’elle réécrit une partie des contes des Mille et Une nuits.


Artiste singulière se définissant elle-même comme « hybride », ni vraiment conteuse, ni vraiment comédienne, elle se joue des étiquettes avec un tempérament bien affirmé : « Je crois qu'en France on aime bien encore mettre des étiquettes. Je crois aussi qu'en ce qui concerne les gens venus d'ailleurs, on leur donne la place qu'on a envie de leur donner, on leur donne le cadre dans lequel ils peuvent se représenter. Et moi personnellement, j'aime bien transgresser les genres, essayer des choses, prendre des risques. Et j'aime avoir une parole engagée dans mon travail. Donc si je sens qu'on m'invite pour des contes exotiques, pour avoir une Egyptienne dans la liste des invités, je préfère ne pas y aller ».


 


F. Duhamel


Programme complet : http://www.festivaldelimaginaire.com/