6e édition du SafirLab

 6e édition du SafirLab

6e édition du SafirLab


Chaque année, l’idée est de créer « un réseau d’ambassadeurs du changement » et de les accompagner dans leurs projets. Le coup d’envoi de cette nouvelle édition de SafirLab a été donné ce matin, Place de la République, à Paris. Les participants arrivent au sein de la capitale début novembre pour une semaine d’ateliers et de rencontres professionnelles.


SafirLab est une initiative née en 2012 « lorsque l’on a constaté que la jeunesse était le bien le plus précieux du monde arabe », explique Pierre Buhler, président de l’Institut français, établissement public chargé de l’action culturelle extérieure de la France, qui co-organise et cofinance ce programme avecCFI, dont l’objectif est de favoriser le développement des médias en Afrique.


Pour Jean-Emmanuel Casalta, président directeur général de CFI,

« SafirLab, c’est 162 projets, 162 histoires personnelles avec des gens qui ont des trajectoires diverses, qui débordent sur tous les sujets de société, depuis 6 ans, avec une seule thématique commune : celle de la jeunesse ».


Diagnostic personnalisé


La sélection s’est faite parmi 350 dossiers. 25 jeunes ont été retenus, originaires de 9 pays arabes, dont font désormais partie l’Algérie et les territoires palestiniens. Ils ont candidaté en français, en anglais ou en arabe. Première étape de ce programme : du 4 au 13 novembre, ils vont passer une semaine à Paris, pour rencontrer des associations et des entreprises et suivre des ateliers où ils bénéficieront d’un diagnostic personnalisé.


Ils travailleront sur des thématiques choisies au préalable, sur le pitch de leur projet ou encore sur la façon de s’adresser à des financeurs.


Les participants sont ensuite jumelés avec des structures françaises.Ils rencontreront des acteurs qui travaillent sur les mêmes thématiques qu’eux afin d’imaginer de futurs partenariats.


Une fois cette semaine parisienne écoulée, les participants bénéficieront d’un accompagnement bimensuel, pendant 8 mois, dans leurs pays d’origine, avec des structures partenaires.


Enfin, en juin 2018, ils seront réunis à Beyrouth, pour faire le point.


Réseau d’entraide


A terme, c’est « la magie Safir Lab » qui opère : les anciens participants restent en relation avec le programme. « Nous sommes une communauté, un réseau d’entraide avec un système de tutorat », explique Marianne Vidal-Marin, chargée de mission Nouveaux acteurs de la Citoyenneté à l’Institut français, « la légitimité du programme repose d’ailleurs sur la capacité des anciens à en faire la publicité ». L’édition 2015 de SafirLab a été exclusivement consacrée au suivi des anciens participants. « Résultat surprenant : aucun des candidats n’avait arrêté son activité », se félicite Marianne Vidal-Marin.


Dynamique sociale


Mais tout n’est évidemment pas rose. SafirLab rencontre parfois des difficultés sur le terrain. Au Yémen, par exemple. Le cas de ce pays a d’ailleurs fait débat au sein de l’équipe, qui a finalement choisi de continuer à accompagner des participants venant de ce pays. « Quelles que soient les fermetures politiques, il y a une dynamique sociale qui est présente », argue Judith Roze, directrice du département Langue française, Livre et Savoir, à l’Institut français.


Chloé Juhel