Deux mineurs enfermés en zone d’attente à Roissy : ouverture d’une enquête
Une Française de 6 ans retenue en zone d’attente
Le Défenseur des droits « qui s'est saisi d’office dès qu’il a eu connaissance des faits », a annoncé vendredi qu'il allait se pencher sur les circonstances qui ont conduit la police à maintenir cette enfant dans la zone d'attente (Zapi), où sont retenus les sans-papiers qui ne sont pas admis à entrer en France.
Arrivée samedi à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaule, Andreane, qui voyageait sous le statut de mineur non accompagné, a été retenue par la police qui estimait que le passeport français, pourtant récent qu'elle présentait, était peut-être celui d'un autre enfant. Ce n'est que mardi qu'un juge des libertés et de la détention (JLD) l'a libérée, estimant que « l'ensemble des éléments du dossier » contredisait la version policière d'un passeport usurpé.
Vers la fin de la détention de tous les mineurs isolés ?
Jeudi, le Défenseur des droits avait déjà annoncé avoir été saisi, cette fois par une association, d'une autre affaire, quasi simultanée, celle de Fanta, Ivoirienne de trois ans et demi, placée en Zapi le temps de s'assurer du lien de parenté avec l'homme qui l'accompagnait et se présentait comme son père. L'institution dirigée par Jacques Toubon poursuit son enquête sur « les circonstances (de cette) retenue qui paraît anormale », précise un communiqué.
Le Défenseur des droits recommande par ailleurs « la fin des privations de liberté à la frontière pour tous les mineurs isolés demandeurs d’asile, quelle que soit leur nationalité, et leur admission sur le territoire en vue d’un placement aux fins d’éclaircir leur situation individuelle », plutôt que de les laisser en Zapi.
Rached Cherif
(Avec AFP)