Des défenseurs des migrants chahutent un meeting du PS à Paris

 Des défenseurs des migrants chahutent un meeting du PS à Paris

Campements de migrants du pont d’Austerlitz à Paris. CITIZENSIDE_SERGE TENANI


Quelques centaines de personnes ont participé à Paris, en présence de plusieurs personnalités politiques, à un meeting du PS en faveur de l'accueil des réfugiés, mardi 8 septembre. La soirée a été perturbée par les membres d'un collectif d'aide aux migrants venus dénoncer l’abandon des groupes de migrants sans abri errant à Paris notamment.


 


« Honte au PS » ont scandé des membres du collectif « La Chapelle-Austerlitz », du nom des deux campements de migrants de la capitale. Le service d’ordre du Parti socialiste est alors intervenu pour évacuer fermement la vingtaine de militants. « Le PS ose se prévaloir d'un accueil digne des réfugiés », s'est ensuite indignée Valérie Osouf, membre active du collectif, face à la presse. « Cela fait trois mois que nous faisons le boulot de l'État à sa place », a ajouté, cette militante du collectif qui assiste plusieurs centaines de migrants dans un collège désaffecté du 19e arrondissement de Paris.


Quelques instants plus tard, une autre femme a également été évacuée des tribunes, lors de l'intervention d'Anne Hidalgo, ont constaté des journalistes, dont celui du Monde. La manifestante interpellait le maire de Paris, lui demandant « pourquoi les enfants ne sont pas hébergés ? Pourquoi les familles restent dans la rue ? » Outre la maire du Paris, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, l'ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ainsi que le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, étaient également présents.


Alors que des journalistes lui faisaient remarquer la différence entre les 24 000 réfugiés que la France s'est engagée à recevoir dans les deux prochaines années et les 800 000 demandes d'asile que l'Allemagne s'attend à recevoir cette année, le Premier secrétaire du PS a répondu : « 24 000, c'est la part que (Bruxelles) avait proposé à la France. Ce n'est pas peu. C'est la part allouée. Après, il y en aura d'autres. Nous ne sommes pas dans une compétition ».


Rached Cherif


(Avec AFP)