Démission de Taubira « tous ceux qui sont à gauche sont hors du gouvernement »
La démission de Christiane Taubira « marque une étape », car « tous ceux qui sont à gauche sont hors du gouvernement », a estimé vendredi le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, qui exhorte toutes ces composantes à « faire émerger une candidature » pour 2017.
Le gouvernement tourne le dos à la gauche
« Les communistes, le Front de gauche ne sont pas dans le gouvernement, les écologistes sont sortis du gouvernement, tous les ministres qui ont tenté de résister à la dérive droitière qui avait été marquée par la nomination de Manuel Valls sont dehors (…) Ces forces de gauche là, maintenant, doivent se rassembler pour essayer de créer une alternative à cette politique du gouvernement », a déclaré Pierre Laurent.
Ces forces de gauche « doivent travailler ensemble à un nouveau projet (…) On ne va pas aller à la présidentielle en regardant le désastre annoncé (…) Il faut que nous construisions une candidature capable de porter ce projet » ; « il faut un processus collectif » a estimé M. Laurent.
Pour une candidature de la « vraie » gauche
En tout état de cause, le secrétaire national du PCF a jugé de nouveau que « François Hollande – et son programme actuel – ne peut pas être (…) “le candidat naturel de la gauche” puisqu'il tourne le dos à la gauche dans tous ses projets ». « La présidentielle n'est pas une affaire sacrée (…) Il faut que ceux qui veulent une autre politique et qui sont majoritaires aujourd'hui, qui sont la “vraie” gauche (…) travaillent à faire émerger une candidature qui soit en rupture avec cette politique qui échoue sur toute la ligne ! »
Les appels à l'organisation d'une primaire ont redoublé dans les rangs de la gauche du PS jeudi après la démission du gouvernement de Christiane Taubira, notamment chez plusieurs députés « frondeurs ».
Une cinquantaine de personnalités ont lancé le 11 janvier un appel et une pétition pour demander une « primaire des gauches et des écologistes ». Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis s'est dit favorable à une primaire « de toute la gauche », option catégoriquement rejetée, pour le Parti de Gauche, par Jean-Luc Mélenchon.
Rached Cherif
(Avec AFP)