De Nantes au Maroc, l’AMEL fait voyager ses valeurs de partage et d’entraide

 De Nantes au Maroc, l’AMEL fait voyager ses valeurs de partage et d’entraide

L’association des Marocains en Loire-Atlantique (AMEL) créée 2011. L’association a pour but de promouvoir la culture marocaine et d’enrichir la cohésion sociale et la mise en place de projets sociaux au profit de Nantais et de Marocains.


Le partage de la culture, le partage des cultures. Tel pourrait être le leitmotiv de l'Association des Marocains en Loire-Atlantique (AMEL) basée à Nantes. Ce qui a commencé comme des rassemblements de personnes qui avaient besoin de se retrouver entre membres de la diaspora marocaine à Nantes, est devenu, quelques années plus tard, une association d'ouverture, d'entraide et de partage.


Partage


Le début de l'aventure AMEL est marqué par la création d'un groupe Facebook en 2011 avec la volonté de créer quelque chose autour de la culture marocaine et de la partager avec les autres. Devenue depuis une association, l'AMEL s'est développée et organise notamment des événements interculturels comme le concours de « Soupe des cultures ».


Chacun prépare sa soupe et vient la partager. Soupe bretonne, malgache et bien d'autres, le principe est le partage comme le précise la présidente de l'AMEL, Mme Boutfires : « Certes nous travaillons autour d'une culture, nous essayons d'en véhiculer une image positive, mais l'idée principale c'est de la partager avec les autres. Le fil conducteur reste la culture marocaine mais nous ne sommes pas là, entre nous, à faire du thé à la menthe et à ne pas regarder ce que font les autres ».


Des cours… et des difficultés


Assez rapidement, dès 2012, des cours de dialecte marocain ont été mis en place par l'association, au début, à destination des personnes d'origine marocaine nées en France. Le succès de ces cours a étonné les membres de l'AMEL qui ont dû faire face à un effet pervers : le manque de bénévoles pour assurer ces cours.


Toutefois, la présidente de l'association se félicite du succès et compte bien continuer : « Nous étions étonnés de la variété des profils des personnes qui venaient à ces cours. Beaucoup étaient en couple avec des Marocains ou des personnes qui souhaitaient repartir définitivement au Maroc… Nous relancerons les cours en octobre ».


Du Breil (Nantes) au Maroc


Arrivée en France en 2006 pour ses études, la présidente de l'AMEL garde un fort lien avec le Maroc. Ainsi l'association travaille en partenariat avec plusieurs associations marocaines. L'une d'entre elles œuvre pour les personnes porteuses de handicapes dans un village aux alentours de Ouarzazate. L'AMEL leur envoie du matériel médical, béquilles, fauteuils roulants…


Cependant l'objectif de l'association va au-delà, elle veut changer les choses : « Nous ne sommes pas là juste pour donner des choses, mais pour vraiment les aider. A côté de Ouarzazate, nous voulions créer quelque chose qui pourrait générer du revenu pour des personnes porteuses d'handicaps et ce, durablement. Envoyer des dons, c'est très bien mais c'est temporaire ».


L'AMEL travaille sur un projet de formation des personnes porteuses de handicaps, qui devrait se développer cette année.


De Nantes au Maroc, l'AMEL continue d'assurer son travail d'entraide et de partage interculturel, pour un meilleur vivre-ensemble.


CH. Célinain