Calais : forte augmentation du nombre de mineurs isolés étrangers


 


Depuis le début de l’année, l’inquiétude grandit autour des conditions de vie des mineurs isolés étrangers vivant à Calais, et notamment depuis le début du démantèlement de la zone Sud de « la jungle ». L’association France Terre d’Asile, afin de pouvoir aider au mieux ces enfants, procède à des recensements réguliers. En moins d’un an, le nombre de MIE a presque triplé, pour autant leurs conditions de vie sont toujours aussi compliquées.


 


Forte augmentation


Lors d’un premier recensement le 15 février dernier, 321 mineurs isolés étaient recensés. Le 10 mai, ils étaient 343 et lors du dernier recensement, fait du 24 au 26 août, ce ne sont pas moins de 861 MIE qui ont été dénombrés, soit 10 % de la population migrante présente à Calais. Une situation forcément préoccupante pour FTDA : « 627 vivent dans les camps de la jungle, 202 sont présents au Centre d’accueil provisoire de Calais et 32 sont hébergés au Centre pour femmes (…) la situation est inquiétante et les besoins de prise en charge d’urgence et pérenne sont immenses sur le département ».


Outre le nombre, c’est aussi l’occasion d’identifier les pays de provenance de ces nombreux jeunes : Soudan, Afghanistan, Éthiopie et Érythrée représente la grande majorité des nations d’origine.


 


Traversée de la Manche


Le 26 mai dernier, FTDA lançait « #Réunissez-les », une campagne en faveur de la simplification des procédures de rapprochement des mineurs et leur famille, afin que ceux-ci cessent de risquer leur vie pour traverser la Manche : « France terre d’asile met en œuvre cette action en collaboration avec les autorités françaises et britanniques et les partenaires associatifs, et la poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2016. 50 jeunes ont ainsi déjà pu retrouver leurs parents, leurs proches au Royaume-Uni ».


Une vraie opportunité pour une part encore faible de ces MIE, la traversée de la Manche restant une entreprise très compliquée. L’autre solution, rester sur le sol français, peut, elle aussi, s’avérer difficile : « Les jeunes souhaitant rester en France doivent bénéficier d’une mesure de protection prononcée par le juge des enfants et être accueillis, au titre de l’aide sociale à l’enfance (ASE), dans une structure adaptée jusqu’à leurs 18 ans ».


Malgré les aides mises en place, la situation des mineurs isolés, de plus en plus nombreux, reste délicate.


 


F. Duhamel