Big Brother à Hénin-Beaumont
Selon la Voix du Nord, les caméras installées en janvier dans la mairie FN serviraient à surveiller les salariés.
« On peut avoir un regard sur les postes de travail des agents. Le système bénéficie d’un zoom très perfectionné qui peut permettre devoir ce que l’agent tape son sur son écran, voire son Smartphone » assure, au sujet des huit caméras en place dans la mairie frontiste, une source anonyme (CGT) à la Voix du Nord.
Le quotidien ajoute qu’une caméra placée à l’arrière permettrait d’observer les gens durant leur pause cigarette, « ce qui n’a bien évidemment aucune utilité sécuritaire » ajoute cette source. « Gérées » par le directeur de cabinet du maire Steeve Briois, elles se mettent en route « dès qu’il y a un mouvement pour la caméra et au moindre bruit pour le micro ».
Sur son compte Facebook, le maire apporte un démenti sous le titre « Droit de réponse aux mensonges et aux manipulations de la CGT et de la Voix du Nord ». Il y affirme que les caméras ne zooment pas et n’ont pas de son. Il justifie son choix d’avoir placé des caméras, en ces temps de « terrorisme meurtrier », dans le but de « sécuriser les agents municipaux et certainement pas pour les surveiller ».
Une version contestée par un salarié qui déclare à Libération, « des gars de l’informatique m’ont dit : "avec les caméras, on va pouvoir lire tes textos" ».
Interrogé par le quotidien, René Gobert le délégué CGT à la mairie ne confirme pas les propos rapportés par la Voix du Nord mais s’interroge, « les caméras sont là, j’en ai vu au moins deux. Pourquoi des caméras à l’intérieur de la mairie si ce n’est pour surveiller les agents, La mairie d’Hénin-Beaumont, ce n’est pas le Bataclan ! Est-ce qu’elles sont équipées de zoom ? De son ? Est-ce que les images arrivent sur l’écran du maire ? ».
Les relations cordiales entretenues au début entre le syndicat et la mairie sont un lointain souvenir. A Hénin-Beaumont la hache de guerre est déterrée.
Jonathan Ardines