Bernard Cazeneuve annonce l’expulsion de 40 imams radicaux ces dernières années

 Bernard Cazeneuve annonce l’expulsion de 40 imams radicaux ces dernières années

Le ministre français de l’Intérieur a présenté un bilan de son action contre la propagation des appels à la haine et à la violence dans les mosquées de France.


Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré lundi sur Europe1 que 40 imams « prêcheurs de haine » avaient été expulsés de France depuis 2012, dont une dizaine depuis le début de l'année. Par ailleurs, des actions sont systématiquement mises en œuvre lorsqu’un appel à la haine est signalé dans une mosquée.


 


Expulsion systématique des « prêcheurs de haine »


« Nous avons depuis 2012 expulsé 40 prêcheurs de haine et imams. Dans les cinq années précédentes, il n'en avait été expulsé que quinze », a déclaré le ministre. « Depuis le début de l'année, il y a 22 dossiers qui sont en cours d'instruction, et une dizaine d'imams et de prêcheurs de haine qui ont été expulsés », a-t-il ajouté. Tout « prêcheur de haine qui a vocation à rester en France, s'il est étranger il sera expulsé, je le fais systématiquement », a dit le ministre.


Interrogé sur la volonté du gouvernement de fermer la centaine de mosquées salafistes, dont certaines nourrissent le jihadisme terroriste, il a répondu : « s'il y a des associations qui gèrent ces mosquées et dont la totalité des membres poursuit un objectif d'appel à la haine et d'incitation au terrorisme, ces mosquées seront dissoutes ». Des dossiers sont actuellement en cours d'expertise, a dit M. Cazeneuve. Par ailleurs, a-t-il insisté, « il y a eu des plaintes déposées au pénal à chaque fois qu'il était constaté qu'un individu appelait à la haine dans les mosquées en France ».


 


Le jihadiste de l’Isère radicalisé en France


Yassin Salhi, jihadiste présumé qui a avoué avoir tué et décapité son patron vendredi dans l'Isère, s'était radicalisé à Pontarlier (Doubs) au début des années 2000 au contact d'un homme soupçonné d'avoir préparé des attentats en Indonésie avec des militants d'Al-Qaïda.


« Il y a sans doute (chez le suspect, NDLR) des motivations dont la réalité est personnelle, mais il y a une symbolique qui elle emprunte tout aux images les plus affreuses, les plus abjectes du terrorisme », a souligné M. Cazeneuve. Le ministre est attendu dans la journée à Sousse en Tunisie, où un attentat contre un hôtel a fait 38 morts vendredi.


Rached Cherif


(Avec AFP)