Bercy renforce son partenariat avec les entrepreneurs de quartier
Emmanuel Macron poursuit son opération séduction à destination des entrepreneurs des quartiers. Ce lundi matin, le ministre de l’Economie rencontre des chefs d’entreprise issus de banlieue au siège de la Bpifrance
« Qualifions nos quartiers », c’est le nom de l’opération lancée à l’initiative de Impact Partenaires et de l’Adive, l’Agence pour la diversité entrepreneuriale,avec le soutien du Commissariat général à l’égalité des territoires. Toute la matinée, ce lundi 13 juin, des entrepreneurs des quartiers vont être reçus au siège de la Bpifrance pour ce forum de développement économique.
Suite de la grand-messe de Bercy
Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, et Hélène Geoffroy, secrétaire d'Etat à la Ville, seront également présents ce matin. Suite logique d’une série d’annonces faite en février dernier, « pour aider ces jeunes à créer plus facilement leur business », lors de l’opération « Fiers de nos jeunes talents ! », sorte de grand-messe orchestrée par Saïd Hammouche, président de Mozaïk RH, et Benjamin Blavier, délégué général de Passeport Avenir, à Bercy, avec un millier de jeunes étudiants et diplômés et des dirigeants d'entreprises.
« Il y a en France des barrières mentales et réglementaires, c'est ça que je veux bousculer », avait alors déclaré le ministre de l’Economie. Par ailleurs, Myriam El Khomri, la ministre du Travail, et Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, se sont également engagés à créer un trophée qui récompensera les « recruteurs de la diversité ». Le palmarès sera donc établi au mois de septembre prochain.
Taux de chômage dans les quartiers
150 entrepreneurs issus des quartiers bénéficient de l’accompagnement de l’Adive et de conseils de professionnels pour booster leur activité. Et il y a matière. Quelques chiffres : dans les quartiers, le taux de chômage des jeunes est de 38 % contre 22 % ailleurs. A diplômé égal, la candidature des jeunes sont rejetées près de 4 fois sur 5. Dernier chiffre : en 2014, une étude de l’Institut Montaigne concluait qu’en France, à profils similaires, « Mohammed » a 4 fois moins de chance d’être recruté que « Michel ».
Chloé Juhel