Un mur anti-gens du voyage à la frontière franco-belge

 Un mur anti-gens du voyage à la frontière franco-belge

Le camp des gens du voyage à Wattrelos. JASPER JACOBS / BELGA MAG / 18 mai 2015.


 


Avant l’été, il serait question d’ériger un mur pour circonscrire une aire de gens du voyage dans la ville de Wattrelos. Et en réalité, même deux. 2,5 mètres côté français, 30 mètres côté belge, précisément.


 


Le Défenseur des droits réclame l’abandon de ce projet. Et pour cause. Jacques Toubon évoque un projet « illégal et contraire à la dignité humaine ». Il serait question d’ériger un mur « anti-gens du voyage » au sein de la ville de Wattrelos, à la frontière franco-belge.


 


« Protéger la quiétude » des riverains


D’ici le mois de juillet, la municipalité prévoit de construire un camp pour accueillir des populations roms. Une aire qui permettrait d’accueillir 24 caravanes. Jusque-là, pas de polémique. Cette décision concerne plusieurs familles issues de la communauté de gens du voyage qui sont sédentarisés depuis une quinzaine d’années maintenant.


 


Mur d’une trentaine de mètres


Le souci, c’est que dans ce projet de construction, il est également question d’ériger un mur de près de 2,5 mètres pour « protéger la quiétude » des riverains. Précisément, l’idée est de séparer les caravanes des jardins des habitations de la ville belge de Mouscron, de l'autre côté de la frontière. Il se murmure par ailleurs que, du côté de la frontière belge, un mur d’une trentaine de mètres serait construit.


 


Droits fondamentaux des gens du voyage


Jacques Toubon réclame qu'il « soit mis fin immédiatement au projet illégal et contraire à la dignité humaine ». Le Défenseur des droits réclame « un encadrement adéquat qui permettrait précisément de répondre aux préoccupations légitimes des riverains, tout en garantissant les droits fondamentaux des gens du voyage ».


 


Chloé Juhel