Aubervilliers : l’instituteur reconnaît avoir inventé son agression

 Aubervilliers : l’instituteur reconnaît avoir inventé son agression

Une policière devant l’école maternelle Jean-Perrin le 14 décembre 2015 à Aubervilliers. JACQUES DEMARTHON / AFP


 


Le parquet a annoncé que l'instituteur de l'école maternelle Jean-Perrin d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, qui avait déclaré lundi 14 décembre au matin avoir été attaqué à l'arme blanche dans sa classe, avait inventé son agression.


 


Ce dernier déclarait avoir été victime d'une agression dans sa salle de classe. Hospitalisé pour des blessures superficielles au cou et au front. L’enseignant de 45 ans était de nouveau entendu par la justice, ce lundi après-midi, pour comprendre ce qui l’a mené à inventer ce récit, a précisé le parquet de Paris.



Cet instituteur avait déclaré avoir été attaqué dans sa classe, entre 7 h 15 et 7 h 45, par un homme ayant invoqué l’organisation Etat islamique (EI). Selon son témoignage, un homme cagoulé, ganté et vêtu d’une combinaison blanche semblable à celle d’un peintre en bâtiment, lui aurait planté un cutter ou un couteau dans le cou avec « un geste d’égorgement », avant de lui frapper la tête contre le mur. L’instituteur avait ajouté que le supposé agresseur avait lancé : « C’est Daech, ça ne fait que commencer, c’est un avertissement ».


Cette sordide affaire nous rappelle celle survenue en 2004 quand Marie L. avait déclaré avoir été victime d'une agression antisémite dans le RER D. Alors que l'enquête venait de démarrer, politiques et médias s'étaient livrés à une hystérie médiatique. Il semblerait que cette fois-ci, ils aient fait preuve de retenue. Pour une fois…  


Nadir Dendoune