Athis-Mons : 70 enfants non scolarisés

 Athis-Mons : 70 enfants non scolarisés

Des enfants de réfugiés à la Cité de l’air à Athis-Mons


Ils sont mobilisés depuis un mois. Une centaine de personnes vivent dans les locaux inoccupés de l’aviation civile à Athis-Mons. Ils risquent l’expulsion et leurs enfants ne sont pas scolarisés à cause du refus de la mairie.


Le problème est double pour les habitants de la Cité de l’air à Athis-Mons : c’est à la fois un risque d’expulsion qui plane au-dessus de leurs têtes mais également un défaut de scolarisation des 70 enfants qui vivent dans ces pavillons vacants. Ils sont 150 personnes au total à occuper ces logements situés à proximité de l'aéroport d'Orly. Il s’agit de maisons, vides depuis plus de 6 ans, qui appartiennent à l'aviation civile (DGAC-service de l'Etat). Depuis le mois de mars 2015, elles ont été progressivement investies par des sans logis, en majorité des familles avec enfants, réfugiés syriens mais aussi d'Europe ou du Maghreb.


Refus de la mairie


Une partie des habitants est menacée d'expulsion sans relogement à la suite d'un jugement de novembre 2015. Pire, la mairie d’Athis-Mons refuse toujours de scolariser la grande majorité des enfants malgré les obligations lui incombent. Depuis cet été, le collectif des habitants se mobilise et mène des actions collectives pour interpeller la préfecture de l'Essonne et le ministère du Logement sur la situation. Le 7 septembre dernier, les habitants accompagnés par le Droit Au Logement ont décidé de créer un comité de soutien regroupant des associations et syndicats enseignants dans le but de soutenir les habitants et d'agir pour le respect de leurs droits.


La scolarisation est un droit


Les choses pourraient avancer plus vite que prévu. Interpellée par les syndicats enseignants, la Direction des Services de l’Education Nationale a convenu que la scolarisation des enfants était un droit et que la mairie d’Athis-Mons 


devrait se soumettre à l’injonction éventuelle de la préfecture. Parmi les signataires de l’appel lancé à la préfecture, on retrouve, entre autres, la CGT Educ'action 91, la FCPE Athis Mons, mais aussi FO Education 91 ou encore FSU 91.


Chloé Juhel