Alliance Bayrou-Macron : Pierre Charon fait référence au génocide rwandais

Le ralliement de François Bayrou, candidat malheureux des trois dernières élections présidentielles, à Emmanuel Macron fait couler beaucoup d’encre depuis mercredi. À droite, on en profite pour classer définitivement le candidat « en Marche » comme l’héritier de la politique de François Hollande, dont il fut ministre des Finances. Mais, en faisant allusion au génocide rwandais, le sénateur Pierre Charon se distingue par son manque de classe.

Le sénateur Les Républicains n'est pas le premier à voir dans le ralliement de François Bayrou, le fait qu'Emmanuel Macron soit un fils spirituel de François Hollande. Lorsque Bayrou annonce qu’il souhaite s’allier à lui, de nombreux observateurs sont surpris, tant le président du MoDem s’est montré virulent à l’égard de son nouvel allié. Il y a peu, il le voyait comme le « candidat des forces de l’argent » ou encore un « hologramme ».

« Quand les Hutus rejoignent les Tutsis », réagit Pierre Charon dans un tweet ; en allusion aux deux ethnies qui se sont entretuées en 1994. Référence douteuse, s’il en est.

Référence douloureuse également, malgré les émoticônes ajoutées en nombre à la fin du tweet. Faut-il rappeler à ce proche de Nicolas Sarkozy que le génocide rwandais a fait près de 800 000 morts en quatre mois, essentiellement de l’ethnie tutsie ? Jeudi à la mi-journée, le tweet était en tout cas toujours visible sur le profil du sénateur LR.

Rached Cherif