France-Algérie : « reconstruire un partenariat d’égal à égal »

 France-Algérie : « reconstruire un partenariat d’égal à égal »

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (3e à partir de la gauche), reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune (à droite), à Alger, le 6 avril 2025. (Photo : Philemon HENRY / MINISTÈRE FRANÇAIS DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES / AFP)

Les relations entre la France et l’Algérie semblent être en voie de réchauffement. En voyage à Alger, hier (6 avril), Jean-Noël Barrot a confirmé cette nouvelle volonté commune.

La crise entre Paris et Alger est-elle définitivement terminée ? Il semble prématuré de le dire, mais la visite de Jean-Noël Barrot dans la capitale algérienne, dimanche, aura été plutôt positive, à en croire ce dernier.

« La France souhaite tourner la page des tensions actuelles, pour reconstruire un partenariat d’égal à égal, serein et apaisé avec l’Algérie », déclarait le ministre français des Affaires étrangères. Après huit mois de tensions, la France « souhaite retrouver les voies de la coopération avec l’Algérie ».

Question migratoire

Si Jean-Noël Barrot s’est félicité des discussions fructueuses, tant avec le président Abdelmadjid Tebboune qu’avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, la route menant à une normalisation des échanges reste encore longue, tant les motifs d’accrochage entre les deux pays se sont multipliés ces derniers mois.

Fin février dernier, le ministre français des Affaires étrangères annonçait même des mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national prises par la France à l’encontre de certains dignitaires algériens.

Celles-ci font suite notamment à l’emprisonnement de l’écrivain Boualem Sansal, ou encore au refus d’Alger d’accueillir ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français, dont l’auteur de l’attentat au couteau de Mulhouse (22 février).

Hier, parmi les avancées, Jean-Noël Barrot indiquait que le traitement des visas et des réadmissions reprenait « dans le cadre des accords existants, via des procédures normales ».

Reprise progressive

Autre annonce ayant découlé de cette visite : la reprise des travaux de la commission mixte d’historiens sur le mémoriel. En outre, l’historien Benjamin Stora est convié à Alger par le président Abdelmadjid Tebboune, afin d’assurer la poursuite du travail sur la restitution des biens historiques.

Un des objectifs de cette visite à Alger était également d’établir une feuille de route de sortie de crise. Plusieurs sujets ont été mis sur la table et, le 9 mai prochain, à Paris, une réunion aura lieu entre les patronats français et algériens.