Quand les ministres algériens subissent une fouille au corps à l’aéroport d’Orly

 Quand les ministres algériens subissent une fouille au corps à l’aéroport d’Orly

Le ministre algérien de la Communication


 


« Monsieur le ministre, la police de l’Air et des Frontières française vous demande de passer à la fouille ». Ce sont par ces mots, pris dans un premier temps pour une blague, que le ministre de la Communication, Hamid Grine, a été notifié par le chef de protocole de l’ambassade d’Algérie en France qu’il allait faire l’objet d’une fouille, rapporte le journal Liberté, ce lundi 19 octobre.


 


Le 17 octobre au soir, vers 19h50, le ministre algérien de la Communication, Hamid Grine, bien que détenteur d’un passeport diplomatique a subi une « fouille au corps » à l’aéroport d’Orly.


L’incident a mené à la convocation, dimanche 18 octobre, de l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, par le ministère des Affaires étrangères. Le ministère a signifié à l’ambassadeur « le caractère inacceptable du traitement réservé à un ministre de la République ».


D’ordinaire très discret, le ministère des Affaires étrangères algérienne  a porté l’affaire sur la place publique par un communiqué officiel. « Suite à l'incident survenu, samedi 17 octobre courant, à l'aéroport d'Orly à Paris, au cours duquel M. Hamid Grine, ministre de la Communication a fait l'objet d'une fouille, en dépit de son statut de membre du gouvernement, détenteur de surcroît d'un passeport diplomatique et transitant par un salon réservé aux personnalités officielles, l'ambassadeur de France en Algérie, M. Bernard Emie, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères ». Et d’insister sur le caractère itératif : « (…) Cet épisode malencontreux n'est pas le premier du genre puisque deux cas similaires ont été enregistrés par le passé ». 


Contacté par Mohamed Berkani de Géopolis, le Quai d’Orsay affirme regretter ce type d’incident. « Nous sommes attachés à faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères. Nous travaillons avec le ministère de l'Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d'incident particulièrement regrettable ne se reproduise plus », affirme le porte-parole du ministre des Affaires étrangères, Romain Nadal.


On rappelle juste que deux autres ministres, Abdeslam Bouchouareb et Abdelamdjid Tebboune avaient, eux aussi, subi une fouille, dans le même aéroport, il y a quelques mois …


 


Nadir Dendoune