Les condoléances de Hollande à Bouteflika
Le président François Hollande a présenté aujourd’hui 23 juillet, ses condoléances aux familles des 9 soldats algériens tués il y a une semaine à Ain Defla dans un attentat terroriste.
Mieux vaut tard que jamais ! Le président Hollande a attendu une semaine pour présenter enfin ses condoléances aux familles des victimes de l’attentat terroriste d’Ain Defla qui a couté la vie à 9 jeunes soldats algériens. Dans une lettre de condoléances envoyée aujourd’hui à son homologue algérien, le chef d’Etat français a exprimé son « indignation » devant l’«acte terroriste odieux » qui a endeuillé vendredi 17 juillet, jour de l’Aïd, l’Algérie.
« C'est avec horreur et indignation que j'ai appris l'assassinat de 9 soldats algériens lors d’une attaque dans la wilaya d’Ain Defla le 17 juillet 2015. Le gouvernement français condamne avec la plus grande force cet acte terroriste odieux », a-t-il dénoncé. « Je voudrais ainsi transmettre par votre biais mes plus sincères condoléances aux familles des victimes si durement touchées par ces attentats Je souhaite exprimer toute la compassion du peuple français et son entière solidarité avec l'Algérie dans sa lutte», a-t-il ajouté.
Cet énième forfait des éléments d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) met au grand jour, estime M. Hollande, la nécessité « d’une coopération bilatérale approfondie en matière de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation ». Et à François Hollande de formuler le vœu de voir l’Algérie et la France poursuivre « le renforcement de leurs échanges en la matière, au service de la protection de nos concitoyens».
Avec ce message, le président français a peut-être voulu faire d’une pierre deux coups : renouveler son soutien à son ami Bouteflika dans cette dure épreuve et rattraper la "bourde" de Nicolas Sarkozy qui, par ses déclarations "inamicales" sur l’Algérie à partir de Tunis, a quelque peu sapé les efforts de trois années menés patiemment par Hollande pour bâtir une relation algéro-française forte et moins passionnelle.
Yacine Ouchikh