Gérard Larcher flatte l’égo des dirigeants algériens
Le président du Sénat français Gérard Larcher est reçu par presque l’ensemble des dirigeants algériens, à commencer par le président Bouteflika et son Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Arrivé mardi (8 septembre) à Alger pour une visite de 3 jours, le président du Sénat français Gérard Larcher a multiplié les déclarations panégyriques à l’égard de l’Algérie. « L'Algérie est un véritable interlocuteur. Les relations entre la France et l'Algérie sont aussi particulières qui dépassent les clivages politiques », a déclaré aujourd’hui le dirigeant français à l’issue de son entretien avec le président de l’Assemblée algérienne, Larbi Ould Khelifa.
De belles déclarations qui ne manqueront pas de flatter l’égo des dirigeants algériens très sensibles à ce genre de louanges. Et d’ajouter : « C'est pour cela que j'ai réservé ma première visite hors Europe à l'Algérie, car pour moi ça a un vrai sens ».
Au fait, M. Larcher a déroulé son exercice à peine a-t-il foulé le sol algérien. Dans le salon de l’aéroport international d’Alger, le président du Sénat français a indiqué, dans une déclaration à la presse, que l’Algérie et la France ont beaucoup de « défis à relever en commun ». Lesquels ?
Et M. Larcher de citer l’exemple de « la stabilisation de la Méditerranée » en proie à « une grande déstabilisation ». « L’Algérie a une parole importante et une voix qu'il faut entendre », a-t-il encore encensé.
Tous ces lauriers tressés par M. Larcher aux dirigeants ne figurent peut-être pas dans la note de synthèse préparée par le Quai d’Orsay à son intention, révélée mardi par Libération, mais c’est dans la même veine.
Yacine Ouchikh